03/09/2010

14. Années 2000-2002

Hiver 1999

J'avais pris un petit studio et j'étais en couple depuis l'été 1996.

Je prenais toujours des antidépresseurs, un comprimé chaque matin. Impossible de faire sans, tellement mon corps s'était habitué à avoir sa dose quotidienne.

Malheureusement, je n'avais toujours pas conscience de cette dépendance physique.

Je suivais une formation de PC Supporter SIZ à l'école Virgile. J'avais obtenus plusieurs certifications CRVMI.

Nous entrions maintenant dans l'année 2000.

Je me présentais aux examens permettant de décrocher le titre de PC Supporter SIZ. La partie théorique se déroulait à Vevey dans les locaux de l'école Virgile, mais la partie pratique se tenait en suisse allemande. Je m'y rendis en car en compagnie de mes collègues romands.

Ce trajet en car fut un cauchemar. En effet, parmi les effets secondaires que produisaient sur moi les antidépresseurs, il y avait les problèmes intestinaux de type diarrhée. Ainsi, rester dans un car pendant plus d'une heure sans pouvoir faire "une pause toilette" fut très stressant.

J'arrivais donc extrêmement stressée dans l'établissement suisse-allemand où devait se dérouler l'examen.

Je détestais les effets secondaires que produisaient sur moi les médicaments psychiatriques. Ne pas pouvoir bien dormir à cause des suées, des cauchemars, des insomnies et des réveils nocturnes et ne pas avoir de répis la journée à cause des maux de tête, des tremblements, des problèmes intestinaux et des pertes de mémoire, avait généré chez moi une très grande fatigue. En effet, c'était épuisant de vivre comme cela depuis six ans.

 

En avril 2000, mon petit ami reçu son diplôme d'ingénieur EPF en mécanique et je décrochais mon certificat de PC Supporter SIZ.

Au début de l'été, un ami travaillant dans une très grande entreprise suisse avait entendu dire que je suivais une formation informatique. Comme cela faisait plusieurs mois que cette firme recherchait un assistant pour leur service informatique, il me proposa de venir passer un entretien pour ce poste.

Je lui transmis mon CV et une lettre de motivation et quelques jours plus tard, je fus attendue pour un entretien.

L'entretien se déroula très bien et je fus engagée. Je décidais donc d'envoyer une lettre à l'Assurance Invalidité pour leur dire que j'avais trouvé un emploi.

Je commençais à travailler dans cette entreprise au mois d'août 2000. Je faisais partie du team système et je secondais cet ami dans son travail de support aux utilisateurs. Nous installâmes une nouvelle version du système de messagerie électronique et je fus en charge de créer une base de données des pannes informatiques. Je créais donc à l'aide d'Access une base de données pour répertorier les problèmes des utilisateurs.

J'avais tout à fait les compétences pour effectuer les tâches qui m'avaient été atribuées. Mais ce qui commençait à devenir difficile à gérer c'étaient les problèmes occasionnés par les antidépresseurs. Je dormais très mal et la journée, les problèmes intestinaux devenaient de plus en plus envahissants. De plus, ces effets secondaires étaient devenus générateurs d'anxiété.

Après quelques mois de travail dans cette entreprise, j'avais de plus en plus peur de me faire dessus. Je prenais ma voiture le matin et j'avais peur que mon intestin se vide pendant le trajet.

Ce fut ainsi que se déclencha ma première attaque de panique. J'avais tellement peur d'avoir un problème de diarrhée en voiture, que mes angoisses se muèrent en attaques de panique. A partir de ce moment, je fus de moins en moins capable d'aller travailler et je dus donner mon congé six mois après avoir commencé à travailler dans cette entreprise.

Je me retrouvais dans un état lamentable. Les effets secondaires des antidépresseurs étaient devenus tellement anxiogènes que cela avait déclenché des attaques de panique.

Je réussis toutefois à reprendre un peu le dessus et à ne pas me laisser terrasser par l'agoraphobie. Ainsi, quelques semaines après avoir du arrêter de travailler, je réussis à redescendre mon niveau d'anxiété et à ne plus souffrir d'attaque de panique.

Quelques mois après, j'avais retrouvé un peu d'énergie et je décidais de compléter ma formation informatique avant de retenter de travailler en entreprise.

A l'automne 2001, je m'engageais dans une formation dans le domaine de l'administration de serveurs Windows 2000. Je suivis les cours proposés par Les Arches Formation. Leur certification n'étant pas encore reconnue, je décidais à la fin de cette formation de passer une certification Microsoft.

C'est ainsi qu'en 2002, j'obtins une certification Microsoft (Microsoft Certified Professional, MCP Administration Windows Servers 2000).

En ce qui concerne la psychiatrie, j'avais très peu consulté au cours de ces derniers mois. Je m'étais rendue à quelques rendez-vous, mais seulement pour avoir une ordonnance pour mes antidépresseurs.

Cela faisait maintenant huit ans que je prenais quotidiennement des médicaments psychiatriques et les effets secondaires devenaient très invalidants. De plus, mon corps avait développé une tolérance à ces substances. Ainsi, je devais fréquemment changer d'antidépresseurs pour que ceux-ci restent efficaces et me permettent de ne pas trop souffrir de manque entre deux prises.

à suivre...

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Information:

La tolérance médicamenteuse:

"La tolérance est le mécanisme suivant lequel le cerveau s'habitue à l'effet du produit, ce qui conduit le patient à augmenter les doses pour obtenir l'effet initial. [...]

Lorsqu'une personne atteint un stade de tolérance au produit, elle se retrouve non seulement contrainte à augmenter les doses -  mais bien souvent c'est en pure perte: la benzodiazépine ou le somnifère ont cessé d'être efficaces et le manque ne tarde pas à apparaître. Il n'est donc pas rare qu'un patient souffre de symptômes de sevrage alors même qu'il est sous traitement en raison de l'apparition de la tolérance - mais à nouveau, les médecins interprètent cette anxiété ou cette insomnie comme endogène et nécessitant le maintien du traitement, ou l'introduction de nouveaux psychotropes - alors que le sevrage est la seule solution viable à long terme."

Source: http://benzodiazepines.onlc.fr/index.php?page=4

 

 

 

31/08/2010

13. Années 1996-1999

Automne 1996

J'avais 20 ans, je venais d'être déclarée invalide par un psychiatre et je n'avais pas réussi mes examens de première année en biologie. Je prenais tous les matins un antidépresseur depuis deux ans et j'avais déjà tenté par deux fois de ne plus prendre de médication psychiatrique.

Les cours à l'Université avaient repris. Je m'ennuyais, car je n'apprenais rien de nouveau puisque j'avais redoublé. Au bout de trois mois à ce rythme j'abandonnais la fac!

Je n'eus pas le courage de me représenter aux examens de peur d'échouer à nouveau et de ne plus jamais pouvoir m'inscrire dans une branche de la faculté des sciences, car après deux échecs dans une faculté, il n'est plus possible de s'y inscrire.

A l'été 1997, j'étais de nouveau complètement perdue. Je ne savais plus ce que je devais faire. Mais, je ne supportais plus de ne rien faire. Je décidais donc d'aller voir mon conseiller AI pour qu'il me propose une activité.

Je lui dis que je voulais travailler et que comme j'étais à l'AI maintenant, on m'avait conseillé de m'adresser à lui.

Il me dit qu'il allait tout faire pour me trouver une place dans un de leurs ateliers. Je lui transmis mon Curriculum Vitae pour qu'il puisse trouver l'activité la mieux adaptée à mes compétences. Sur mon CV, figuraient mon certificat de fin d'école obligatoire, ma maturité fédérale scientifique et plusieurs de mes petits jobs d'étudiante (saisie dans une base de données, appuis scolaires, caissière dans une station essence, nettoyage de bâtiments, etc...).

Mon conseiller AI me proposa alors un travail de saisie de facturation dans un établissement protégé à Vevey. J'étais contente qu'il m'ait trouvé un travail de saisie, car ce genre de boulot m'avait toujours convenu.

Le lundi suivant, je me rendis dans l'établissement en question. Dès mon arrivée, les éducateurs me dirent que je ne pouvais pas faire de la facturation, car pour pouvoir accéder à un tel poste, il fallait bien connaître l'informatique. Je leur dis que j'avais déjà effectué ce genre de travail, mais ils me dirent que je ne pouvais pas le faire un point c'est tout.

Ils me proposèrent une autre activité. Ce travail consistait à mettre des petits morceaux de bois dans un bout de carton de papier de toilette pour fabriquer des calumets. L'activité en elle-même n'était pas très intéressante, mais là n'était pas le problème.

Le problème s'était d'être considérée comme une arriérée mentale. Les autres personnes qui faisaient ces calumets étaient des trisomiques et des attardés mentaux. Donc, l'éducateur me parlait comme si j'avais trois ans et ne voyait pas que je n'avais pas de problème de retard mental.

Mais, il y avait plus grave. A cette même activité participaient une femme d'une cinquantaine d'années atteinte de sclérose en plaque et un jeune homme d'une vingtaine d'années qui avait perdu l'usage de ses jambes dans un accident de la route. Ces deux personnes étaient là depuis plusieurs semaines et visiblement, elles commençaient à avoir de la peine à supporter d'être traitées comme des attardées.

C'était terrible pour moi de voir ces deux personnes obligées de passer toutes leurs journées dans de telles conditions.

Le jour suivant, les éducateurs me changèrent d'activité. Ils me placèrent dans le service de blanchisserie de l'établissement. Je passais ainsi les jours suivants à trier le linge sale sous les ordres d'une trisomique. Ce fut très dur d'être rabaissée à ce point. J'étais considérée comme quelqu'un de plus limité qu'une personne trisomique...

Je ne tins pas plus de deux semaines. C'était trop humiliant d'être considérée de la sorte.

Je retournais voir mon conseiller AI qui me proposa une autre activité, aussi dans un établissement protégé, mais cette fois à Lausanne.

Dans cet établissement, je devais coller des étiquettes sur des enveloppes. Jusque là pas de problème. Certes, le travail n'était pas intéressant, mais au moins ça occupait. Mais c'était à nouveau la façon dont les éducateurs me traitaient qui était lourde à supporter. A nouveau, ils me parlaient comme à une attardée, car les autres personnes l'étaient.

De plus, je n'étais pas rémunérée et je devais même payer pour accéder à ces postes.

Par conséquent, après avoir essayé de travailler dans ces établissements protégés, je décidais de me débrouiller seule, car visiblement toutes les activités que pourrait me trouver mon conseiller AI allaient ressembler à ça.

Je réfléchis à quelles pourraient être les emplois qui ne demanderaient que peu de temps de formation, mais qui offriraient un bon salaire. Mes réflexions me menèrent tout droit vers les emplois de l'informatique.

Je voulais devenir autonome au plus vite et pouvoir me débarrasser de l'AI. Je savais que pour me libérer de cette étiquette d'handicapée mentale, il fallait que je trouve un emploi qui "en jette", une profession "dans le vent" qui requièrent de bonnes capacités intellectuelles.

Dans les années nonante, les emplois dans le secteur de l'informatique avaient le vent en poupe et les personnes qui y travaillaient étaient considérées comme des personnes intelligentes.

Je m'inscrivis donc à l'école Virgile pour suivre une formation de PC Supporter SIZ. Tout au long de cette période de formation, je complétais mon curriculum vitae en passant diverses certifications CRVMI (Word, Excel, Access et Systèmes d'exploitation Windows 95/98 et NT4).

Ainsi, à la fin de l'année 1999, j'avais obtenues plusieurs certifications CRVMI et ma formation en tant que PC Supporter SIZ avançait bien.

Pendant ces trois ans, j'avais changé deux fois de psychiatre et à chaque nouveau psychiatre, il y avait un nouvel antidépresseur.

A la fin de cette année 1999, j'étais sous Deroxat, mais ça n'était pas mieux que lorsque je prenais de l'Effexor.

J'étais enchaînée à la psychiatrie à cause de ma dépendance aux antidépresseurs, mais je n'avais toujours pas pris conscience de l'existence de cette dépendance.

Je tentais tant bien que mal de me construire une vie professionnelle et affective malgré l'entrave que constituait la psychiatrie dans ma recherche de ces bonheurs.

Cependant, en 1996, j'avais trouvé l'amour auprès du garçon qui m'avait épaulée depuis la dernière année de gymnase et en 1999, j'avais pris mon indépendance en partant de chez ma mère pour vivre dans un studio.

 

à suivre...

 

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Information Wikipédia:

Deroxat (molécule active: paroxétine)

"La paroxétine est devenue l'un des antidépresseurs les plus prescrits en raison de son efficacité apparente dans le traitement de la dépression et d'un spectre de troubles de l'anxiété incluant les attaques de panique et les phobies. Sa prescription est actuellement controversée en raison des procédures en justice à l'encontre du fabricant.

Les effets secondaires de la Paroxétine se manifestent généralement entre la première et la quatrième semaine qui suivent la première prise ; il s'agit de la période pendant laquelle le corps s'adapte au médicament.

La paroxétine peut entraîner quelques-uns, tous ou aucun des effets indésirables décrits ci-après, et la plupart d'entre eux disparaissent ou s'atténuent en continuant le traitement ; cependant certains d'entre-eux peuvent ne pas disparaître pendant la période de traitement.

Par ailleurs, le médicament pourrait engendrer des idées suicidaires chez les adolescents. Aux États-Unis, la Food and Drug Administration a ordonné la saisie de plusieurs millions de comprimés de Paxil® en 2005. Ces effets secondaires sont souvent discutés mais ils inquiètent la communauté scientifique.

Effets secondaires :

  • Hyponatrémie
  • insomnie
  • Apathie (Apathie est un terme médical désignant un état de fatigue physique ou intellectuelle profond (mais le plus souvent réversible) se caractérisant par une indifférence à l'émotion et aux désirs.)
  • Dilatation de la pupille
  • Nausées
  • Tératogénicité : Ce médicament est déconseillé aux femmes enceintes en raison de possibles anomalies cardiaques
  • Somnolence
  • Maux de tête
  • Modifications du poids et de l'appétit
  • Changements du comportement sexuel
  • Augmentation des sentiments de dépression et d'anxiété (initialement)
  • Sècheresse de la bouche
  • Comportement agressif (surtout chez les enfants)
  • Malformations congénitales possibles
  • Erythème
  • Instabilité psychomotrice / akathisie
  • Démangeaisons
  • Déplétion (Sodium)
  • Sueurs
  • Idées suicidaires
  • Faiblesse musculaire
  • Douleurs musculaires
  • Niveaux d'agression inhabituels
  • Syndrome sérotoninergique

Les notices d'information aux patients sur la Paroxétine semblent varier d'un pays à l'autre."

30/08/2010

12. Eté 1996

Eté 1996

J'avais eu 20 ans quelques mois plutôt. Je n'avais pas réussi mes examens de première année à l'Université et j'avais été déclarée invalide par le psychiatre américain qui me suivait.

Je prenais toujours un antidépresseur (Effexor) quotidiennement et les effets secondaires que je ressentais en le prenant étaient de plus en plus durs à supporter.

J'avais des maux de tête, des maux d'estomac, des nausées, la bouche sèche, des problèmes intestinaux, des problèmes d'équilibre, des vertiges, des tremblements, des problèmes de sommeil, des problèmes de concentration et de mémorisation.

Tous ces effets secondaires que j'avais depuis presque deux ans maintenant, commençaient sérieusement à me gâcher la vie. C'était très fatiguant de supporter ses douleurs à longueur de journée. Je commençais réellement à en avoir marre.

J'en discutais régulièrement avec le psychiatre américain qui me suivait depuis plusieurs mois, mais ce dernier n'avait pas l'intention de changer quoi que ce soit dans la prescription de son traitement. J'avais beau lui dire que je ne ressentais aucune forme d'amélioration de mon humeur et que bien au contraire, depuis que je devais prendre des antidépresseurs, j'étais de plus en plus déprimée, angoissée et nerveuse et que finalement les seuls effets que je ressentais depuis que je prenais ces produits étaient leurs effets secondaires. Rien n'y faisait, il maintenait son traitement tel quel.

Depuis le début de cette année 1996, tous les entretiens que nous avions se résumaient ainsi: Moi je me plaignais de l'inadéquation du traitement médicamenteux et lui insistait sur le fait que je devais continuer à prendre de l'Effexor et que je devais absolument reconnaître que je souffrais d'une maladie grave.

Je fus donc soulagée quand arrivèrent les vacances d'été. Comme il partait en vacances, il y eu plusieurs semaines où je ne dus pas aller à ces entretiens psychothérapeutiques. Cela me permis de réfléchir un peu sur tout ce qui s'était passé depuis que j'étais entrée à l'Université.

En repensant à cette année scolaire écoulée, je me rendis compte que ma vie était de nouveau en train de sombrer. Je me sentais de plus en plus mal depuis que je devais prendre des antidépresseurs et les effets secondaires produits par la prise de ces substances devenaient difficiles à supporter.

Mon moral était en berne depuis que j'avais échoué à mon examen et les effets négatifs que produisaient ces antidépresseurs ne faisaient qu'amplifier cette sensation de mal-être et de décalage qui s'était installée dans ma vie depuis mon passage entre les mains des psychiatres de Nant.

Je n'avais plus aucune confiance en moi et je commençais même à douter de mon intégrité mentale.

Cependant, je ressentais quand même au fond de moi que quelque chose n'allait pas avec cette médication.

En effet, depuis que je devais prendre des médicaments psychiatriques, mon état de santé général n'avait fait que se détérioré. A aucun moment, je n'avais senti d'amélioration, que ce soit sur le plan psychique, sur le plan moral ou sur le plan physique. Bien au contraire, depuis deux ans, j'avais perdu mes capacités de concentration, de mémorisation et d'analyse et je souffrais de douleurs physiques et psychiques constantes (maux de tête, problèmes digestifs, tension musculaire,..., angoisse, dépression,...).

Ayant constaté que ces deux aspects de ma vie (capacités intellectuelles et santé physique) avaient été considérablement affectés depuis que je devais prendre des comprimés quotidiennement, j'en concluais que ça ne pouvait être que l'effet de ces substances sur mon organisme qui avait conduit à la dégradation de ma qualité de vie et non l'effet d'une hypothétique maladie mentale.

Ainsi, à la fin de l'été, je décidais de ne plus consommer ces substances qui étaient en train de ruiner ma vie.

C'était donc la deuxième fois que je tentais de me débarrasser de ces produits. Je savais également que si j'arrivais à m'en libérer, je ne serais plus obligée d'aller consulter un psychiatre. En effet, si j'étais retournée voir un psychiatre l'année précédente, c'était bien à cause d'un problème de médication. C'était donc cette médication qui me liait à la psychiatrie. Sans elle, je serais à nouveau libre.

Dans ma tête, l'équation s'écrivit ainsi: Si je ne prenais plus d'antidépresseurs, je n'aurais plus besoin d'ordonnance, donc je ne serais plus obligée d'aller voir un psychiatre pour les obtenir et ainsi ma liberté me serait rendue.

Ce que je ne savais toujours pas à ce moment-là, c'est que l'on pouvait devenir dépendant à ces substances et qu'on ne s'en libérait pas comme ça. Je ne sus donc pas gérer l'état de manque que l'arrêt provoqua et je me retrouvais rapidement devant le psychiatre qui me sermonna et m'obligea à reprendre mes antidépresseurs.

Après cette deuxième tentative d'arrêt, le psychiatre me convainquit que si j'avais été si mal pendant les quelques semaines que j'avais passées sans prendre d'Effexor, c'était parce que la maladie avait pu reprendre le dessus, qu'elle n'était plus contrôlée par le médicament et que c'était bien la preuve que je souffrais d'une grave dépression. (En fait, plus tard, j'appris que la plupart des psychiatres n'admettant pas l'existence d'une dépendance aux antidépresseurs, interprètent les symptômes dus à un état de manque comme étant une recrudescence de la maladie pour laquelle ils traitent leur patients au départ).

A quelques semaines de la reprise des cours, j'en étais toujours au même point en ce qui concernait les antidépresseurs. J'allais donc devoir m'accommoder de ce traitement et des problèmes quotidiens qu'il occasionnait. J'allais également devoir retourner à ces entretiens psychothérapeutiques stériles à cause de cette médication douteuse qui me liait à mon psychiatre.

Eh oui, ainsi fonctionne la psychiatrie...

 

à suivre...

 

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Information:

(*) "[...] De façon générale, les médecins ont une formation pharmacologique très limitée, et le fonctionnement des psychotropes leur échappe en grande partie. Leur réflexe consiste à attribuer presque systématiquement l'aggravation de l'état du patient à sa personnalité propre, à sa fragilité psychologique, et à écarter d'emblée et définitivement toute responsabilité du médicament qu'ils ont prescrit - ce qui peut se comprendre, tant il est difficile d'admettre qu'un médicament peut rendre malade, et par dessus tout un médicament qu'on a prescrit soi-même. [...]"

source: http://www.benzodiazepines.onlc.fr/

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Information Wikipédia:

Effexor (molécule active: venlafaxine)

Effets secondaires courants:

Les réactions au venlafaxine peuvent différer d'une personne à l'autre. En cas d'effets indésirables, consulter un médecin ou un pharmacien.

  • Perturbation du sommeil
  • Nausées (21-35%)
  • Maux de tête (34%)
  • Apathie
  • Constipation
  • Colon irritable
  • Étourdissements (11-20%)
  • Fatigue
  • Insomnie (15-23%)
  • Vertige
  • Bouche sèche (12-16%)
  • Impuissance
  • Baisse de la libido (14-34%)
  • Transpiration excessive (10-14%)
  • Acouphènes
  • Hypotension orthostatique
  • Rêves vifs/anormaux (3-7%)
  • Actions impulsives
  • Augmentation de la pression sanguine
  • Perte d'appétit(8-20%)
  • Sensations de choc électrique ("Brain zaps" en anglais)
  • Augmentation de l'anxiété en début de traitement
  • Akathisie (Agitation) (3-4%)
  • Pertes de mémoire

 

Effets secondaires moins courants:

  • Arythmie cardiaque
  • Augmentation du cholestérol
  • Flatulence ou maux d'estomac
  • Euphorie
  • Vision anormale
  • Crises de panique
  • Dépression
  • Idées suicidaires
  • Confusion
  • Syndrome malin des neuroleptiques
  • Tremblements
  • Somnolence
  • Réactions allergiques cutanées
  • Saignements externes
  • Endommagement de la moelle osseuse (thrombocytopénie, agranulocytose)
  • Hépatite
  • Pancréatite
  • Convulsions
  • Dyskinésie tardive
  • Difficulté d'avaler
  • Psychose
  • Perte de cheveux
  • Hostilité
  • Activation de manie/hypomanie.
  • Perte de poids (problématique lors du traitement de patients souffrant d'anorexie mentale)
  • Gain de poids (effets incertains, mais problématique lors du traitement de gens atteints de dysmorphophobie).
  • Idées meurtrières
  • Agressivité
  • Dépersonnalisation
  • Hallucinations visuelles
  • Gencives gonflées et/ou qui saignent
  • Mictions fréquentes
  • Vomissements

 

Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Venlafaxine