30/11/2010

24. La méthode de Geert

Été 2010

Depuis plusieurs mois, j'avais vu mon angoisse s'amplifier et se transformer en agoraphobie et en phobie sociale.

Nous avions déménagé à la fin de l'année 2009 et ce changement m'avait beaucoup stressée. Je n'avais plus été capable de me rendre à mon club de sport et je m'étais renfermée chez moi.

Il ne me restait plus qu'une seule activité: mes cours de secrétariat médical à distance que j'avais repris depuis le mois de septembre 2009. J'avais commencé cette formation en 2001 et j'avais rapidement dû y renoncer faute de pouvoir me concentrer.

Je passais donc énormément de temps chez moi à jongler entre mes angoisses et ma formation à distance.

Il devenait de plus en plus urgent que je trouve un moyen de vaincre mon agoraphobie. Mais comment pouvais-je faire sans sortir de chez moi?

Je me mis en quête d'une solution en cherchant sur Internet et j'en découvris une: La méthode de Geert.

Au début, tout cela me parut un peu douteux et je demandais à mon conjoint ce qu'il en pensait. Il me dit que pour savoir si ce programme contre les angoisses n'était pas une arnaque, il fallait faire des recherches Google pour connaître l'avis des gens sur cette méthode. Il fit les recherches et ne trouva rien qui pouvait faire penser que c'était bidon.

Malgré ces recherches, je n'étais pas tout à fait convaincue de l'intégrité de cette méthode. Mon conjoint me dit que de toute façon après avoir dépensé des milliers de francs pour des traitements psychiatriques plus que douteux, ce n'était pas 250.- CHF qui allaient faire la différence. Il me dit: "Essaye! Tant pis si ça ne marche pas et qu'on perd 250.- CHF, on en n'est plus à ça près!"

Je commandais donc le programme de Geert à la fin du mois de mai.

Je commençais le programme au début du mois de juin 2010. La première chose que Geert demanda de faire était d'arrêter de consommer trois produits: La caféine, l'aspartame et l'exhausteur de goût nommé monosodium glutamate (E621). Cela me parut étrange, mais je me dis tant qu'à suivre cette méthode autant faire exactement ce qui y est proposé.

Je fus surprise de découvrir qu'à la fin du mois de juin, soit quatre semaines après avoir commencé à suivre le programme de Geert, je n'avais plus d'attaques de panique. J'étais toujours angoissée, j'avais toujours des débuts d'attaques de panique, mais j'étais enfin capable de les stopper.

Après sept semaines de programme, j'étais à nouveau capable de conduire ma voiture sur des petits trajets.

Et après les 15 semaines que dura le programme, j'avais repris le contrôle de mes angoisses. Moi qui trois mois auparavant étais incapable de sortir de chez moi sans être terrassée par une attaque de panique, j'étais enfin en mesure de les gérer.

Post que j'avais écrit au mois d'août 2010 au sujet du programme de Geert:

Attaques de panique

Au début du mois de septembre 2010, je terminais le programme de Geert et mes cours de secrétariat. Je devais maintenant passer les examens pour obtenir mon diplôme de secrétaire médicale.

Les examens avaient lieu le 25 septembre à plus d'une heure de route de chez moi et devaient durer toute une matinée, c'était l'occasion de vérifier que la méthode de Geert que j'avais suivie pendant plus de trois mois fonctionnait vraiment.

Les jours précédents l'examen, je réécoutais les CDs audio des sessions du programme qui me paraissaient les plus importantes et je fis beaucoup de sport et de relaxation pour mettre toutes les chances de réussite de mon côté.

La nuit précédant les examens, je réussis à dormir correctement et le matin je me réveillais sans être trop angoissée.

Comme il y avait une heure de route pour se rendre jusqu'au lieu de l'examen, je demandais à mon conjoint de m'y conduire. J'arrivais donc dans la salle d'examen dans de bonnes dispositions. Là, le surveillant nous dit que nous n'avions pas le droit de quitter la salle avant la fin des épreuves, c'est-à-dire trois heures plus tard.

Grâce aux conseils donnés dans le programme de Geert, je fus capable d'appréhender ces trois heures d'épreuves sans ressentir la moindre angoisse.

Je ressortis même de la salle d'examen avec le sourire, ce qui surpris beaucoup mon conjoint qui n'avait jamais eu l'habitude de me voir aussi bien après une épreuve stressante.

Je reçu mes résultats trois semaines plus tard: J'avais réussi mes examens et obtenu mon diplôme avec la mention très bien.

Depuis ce jour, je sais que je suis capable de gérer mon anxiété grâce à la méthode de Geert et je ne crains plus d'être terrassée par une attaque de panique.

La méthode de Geert n'est pas seulement un programme pour vaincre les angoisses, c'est aussi une nouvelle philosophie de vie. Elle m'a appris à ne plus me stresser pour des détails et à prendre la vie du bon côté.

Le programme qu'a créé Geert est un condensé de bonnes habitudes à prendre pour ne plus se laisser déborder par les événements stressants de la vie.

Nous sommes au mois de novembre 2010 et je ne souffre plus d'agoraphobie. Les angoisses ne rythment plus ma vie et je peux enfin penser à mon avenir.

En ce qui concerne mes symptômes de sevrage prolongé, ils ont pratiquement tous disparus depuis quelques semaines.

Plus de trois ans après avoir commencé mon sevrage et un peu moins de deux ans et demi après avoir avalé mon dernier comprimé de Tranxilium, j'ai retrouvé une qualité de vie fantastique. Je ne transpire plus de façon anarchique. Je ne souffre plus de maux de tête, ni de problèmes gastro-intestinaux chroniques. Mes tensions musculaires sont parties et mes sens sont revenus à la normale. J'ai retrouvé une bonne partie de ma concentration, de ma mémoire, de ma logique et de mon raisonnement et mon état s'améliore de jour en jour.

Il me reste toutefois un dernier détail à vérifier, une chose à laquelle je songe depuis plus de cinq ans et qui me fait penser que c'est pour cela que les psychiatres m'ont diagnostiquée psychotique et que c'est pour cela qu'ils m'ont administré des neuroleptiques en plus des antidépresseurs et des anxiolytiques depuis mon adolescence....

 

... à suivre

 

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Voici où trouver le programme de Geert pour vaincre les crises d'angoisse, les attaques de panique et l'agoraphobie:

www.sansangoisse.com

 

24/11/2010

23. Prolongement des symptômes de sevrage

Début de l'année 2009, six mois après le sevrage.

En ce mois de janvier 2009, je ressentais toujours les effets du sevrage. Certes, mes angoisses s'étaient un peu amenuisées et beaucoup de choses s'étaient améliorées comme mon bruxisme (ma mâchoire s'était enfin relâchée ), mais je n'étais toujours pas bien.

Physiquement, les symptômes de grippe avaient également un peu diminués grâce à la pratique de sport.

Je réussis à me rendre dans un fitness non-loin de chez moi deux fois par semaine et ça m'aida beaucoup. En plus de me soulager un peu de mes symptômes de sevrage prolongé tels que les raideurs musculaires et la tension nerveuse, cela me permis de reprendre contact avec le monde réel.

Passer plusieurs années recluse dans mon appartement, m'avait fait perdre le contact avec la société et avec les gens.

Bien sûr, cela n'était pas facile de sentir leurs regards un peu surpris par l'abondance de ma transpiration lors des séances de fitness, mais j'essayais de me dire qu'ils ne me jugeaient pas la-dessus.

Quoiqu'il en fût, l'exercice physique me permit d'atténuer mes symptômes et je continuais avec entrain à me rendre à la salle de sport. Même mes douleurs dorsales s'apaisèrent, j'avais moins mal au dos et surtout à la nuque.

Je commençais également à manger différemment, car depuis le début de mon sevrage en automne 2007 je ne m'étais nourrie que de produits laitiers et de céréales, car rien d'autre ne passait.

Je me remis donc à manger des légumes et de la viande et à boire du café et du coca light.

Tout se passa bien jusqu'en août 2009 où subitement je fus terrassée par une série d'attaques de panique. J'essayais tant bien que mal de ne pas me laisser envahir par l'angoisse, mais je n'y parvins pas.

Avec ce retour d'anxiété, j'eus de plus en plus de mal à supporter les douleurs physiques toujours présentes.

En plus de cette rechute, je dus faire face à un déménagement. Certes cela faisait longtemps que mon conjoint et moi cherchions une nouvelle maison, mais là, ça n'était pas le moment. Avec ce retour d'angoisses, je n'étais pas au meilleur de ma forme pour changer d'environnement.

Au mois de novembre 2009, nous déménagions dans notre nouvelle maison. Je n'eus pas la force de me rendre à la salle de sport et je me retrouvais à nouveau enfermée chez moi à cause de mon agoraphobie.

Les symptômes de sevrage prolongé se rappelèrent avec force à mon bon souvenir.

A nouveau je me retrouvais dans cet état semi-grippal. Les tensions musculaires étaient fortes, les suées abondantes et les problèmes gastro-intestinaux très présents.

Mon sommeil était peuplé des rêves étranges, presque réels, ce qui m'angoissait beaucoup. J'appris plus tard que la plupart des psychotropes suppriment une des phases du sommeil et qu'à l'arrêt de ceux-ci cette phase revient et se manifeste par le retour des rêves et des souvenirs. C'est en fait les branchements dans le cerveau qui se refont et permettent d'avoir à nouveau accès à la mémoire et plus particulièrement aux souvenirs.

Mes sens étaient aussi en ébulition. J'avais beaucoup d'acouphènes, je voyais encore un peu plus les contrastes et je ressentais des sensations bizarres tout le long de ma peau ( fasiculations, fourmillements, décharges électriques,...).

Toutes ces sensations me perturbèrent énormément et surtout m'angoissèrent.

Toute cette angoisse ne faisait qu'alimenter mon agoraphobie et je faisais jusqu'à cinq attaques de panique par jour.

Pendant plusieurs mois, de novembre 2009 à avril 2010, je vécus dans la peur, l'angoisse et la terreur. Une nouvelle dépression fit son apparition et j'eus de plus en plus d'idées noires. Je ne me voyais plus d'avenir, car malgré le fait que je ne consommais plus d'antidépresseurs ni d'anxiolytiques et encore moins de neuroleptiques, je ressentais toujours leurs effets secondaires sous la forme du syndrome de sevrage prolongé et mes peurs en avaient été décuplées. Je ne me sentais pas capable de supporter cette angoisse permanente toute ma vie.

Il fallait que je trouve une solution pour me soulager de cette anxiété avant qu'elle ne me pousse à commettre l'irréparable.

Bien évidemment, je songeais tout de suite à la solution de facilité: reprendre des médicaments psychiatriques!

Mais avais-je le droit de gâcher tous mes efforts pour les arrêter en en reprenant maintenant avant d'être absolument sûre qu'il n'existe pas d'autres moyens de lutter contre ces angoisses?

Non, je n'avais pas le droit de replonger, je devais trouver une autre solution.

Je cherchais donc des personnes aptes à m'aider, les psychiatres n'en faisant pas partie, je me tournais vers les psychologues.

Au cours de mes lectures, j'avais constaté que nombre de personnes angoissées qui avaient entamé une thérapie cognitive et comportementale avaient obtenu de bons résultats.

Je me dis que je devais chercher une solution de ce côté là.

Je trouvais l'adresse d'une psychologue spécialiste des troubles panique et pratiquant la thérapie cognitive et comportementale non-loin de mon nouveau domicile.

Après avoir pris rendez-vous, je me rendis à sa consultation. Elle me parut très compétente, malgré sa tendance à me pousser à consulter son médecin de mari pour des bilans sanguins. Je refusais d'ailleurs immédiatement de le voir pour la simple et bonne raison que je n'avais pas les moyens de le payer à cause des termes de mon assurance maladie qui stipluaient le nom du médecin généraliste chez qui je devais me rendre. Cette clause (choisir un médecin de référence) m'avait permis de faire baisser mes primes, ce qui m'était d'une grande utilité depuis qu'on m'avait retiré mes prestations complémentaires qui payaient tous mes frais médicaux.

Malheureusement, à cause de mes attaques de panique, je n'arrivais pas à me rendre seule aux consultations de cette psychologue. Je devais demander à mon conjoint de m'y conduire et en ce mois de mai 2010, il avait très peu de temps. Il me dit de reprendre rendez-vous au mois de juillet afin qu'il ait plus de temps pour m'y amener.

Je téléphonais donc à la psychologue pour annuler mon deuxième rendez-vous auquel mon conjoint ne pouvait pas m'emmener et pour lui demander de me refixer un ou plusieurs rendez-vous au mois de juillet. A ma grande surprise elle s'énerva et me dit que je devais faire un effort pour venir à des rendez-vous réguliers à partir de maintenant sinon elle ne m'aiderait pas.

Je me dis que pour une spécialiste des attaques de panique et de l'agoraphobie, elle devait bien mal connaître son sujet pour ne pas comprendre que j'avais une peur panique de sortir seule de chez moi.

Je ne repris pas de rendez-vous...

Je me retrouvais de nouveau au point de départ: Où trouver de l'aide pour vaincre mon angoisse et mon agoraphobie?

Bien que complètement abattue, je me remis à la recherche d'une solution.

 

... à suivre

 

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Définition Wikipédia:

 

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) regroupent un ensemble de traitements des troubles psychiques (phobies, addictions, psychoses, dépressions, troubles anxieux…) qui partagent une approche selon laquelle la thérapeutique doit être basée les connaissances scientifiques issues de la psychologie expérimentale et obéir à des protocoles relativement standardisés. Les TCC ont pour particularité de s'attaquer aux difficultés du patient dans "l'ici et maintenant" par des exercices pratiques centrés sur les symptômes observables au travers du comportement et par l'accompagnement par le thérapeute qui vise à intervenir sur les processus mentaux dits aussi processus cognitifs, conscients ou non, considérés comme à l'origine des émotions et de leurs désordres. La standardisation de la pratique des TCC a contribué à la reconnaissance de leur efficacité par leur caractère reproductible qui est une des exigences de la démarche scientifique.

 

 

18/11/2010

22. Syndrome de sevrage prolongé

Eté 2008

J'avais 32 ans, je venais de prendre mon dernier Tranxilium, j'allais enfin vivre sans cette substance.

Après plus de 13 ans de dépendance aux neuroleptiques, aux antidépresseurs et aux anxiolytiques, j'avais réussi à me sevrer seule de ces produits.

Malheureusement, les douleurs et les terreurs atroces dues aux 10 mois de sevrage ne firent pas place à une vie tranquille.

En effet, le sevrage se poursuivit bien après l'arrêt total de la prise de médicaments psychiatriques. Les molécules actives de ces produits restant encore présentes dans le corps pendant une très longue période et surtout il faut énormément de temps au corps pour se remettre de ces années de prises.

Au mois d'août 2008, libre de toutes substances psychotropes, j'en ressentais toujours leurs effets.

L'angoisse et la peur étaient plus présentes que jamais.

Physiquement, j'avais toujours l'impression d'être malade. J'avais tous les symptômes d'une forte grippe: Maux de tête, fatigue, douleurs musculaires, nausées, vomissements, diarrhées, sueurs très abondantes, fièvre,...

J'avais également besoin d'uriner toutes les heures, voire toutes les trente minutes.

Mes nuits étaient remplies de cauchemars et mes journées de peur panique.

Les terreurs qui peuplaient mes jours et mes nuits étaient difficiles à supporter et je dus résister de toutes mes forces à l'envie de les calmer en prenant un Tranxilium.

Les peurs générées par l'arrêt des médicaments se muèrent en terreurs et je me dis que je n'aurais jamais la force de survivre dans cet état.

Bien des fois, je songeais à mourir tellement ces terreurs étaient violentes.

Au mois de janvier 2009, plus de six mois après mon sevrage, je ressentais toujours les mêmes symptômes de sevrage.

Je suais abondamment jour et nuit. Mon état ressemblait toujours à un état grippal; douleurs musculaires, maux de tête, diarrhées, nausées, vertiges, fatigue, ...

A cet état grippal vinrent s'ajouter des acouphènes ainsi que d'autres troubles sensoriels. Mes sens reprenaient leurs fonctions tout en étant ultrasensibles.

Je commençais à voir plus net, les contrastes étant à nouveau plus présents.

Je ressentais également des sensations à travers ma peau. Au début très peu et par la suite beaucoup trop.

C'était comme si mes sens essayaient de se rééquilibrer en passant d'une extrême à l'autre.

Toutes ces sensations associées aux douleurs physiques et aux angoisses générées par l'arrêt des médicaments me plongèrent dans un état de peur extrême.

Cette terreur permanente se traduisit physiquement par une allopécie (chute de cheveux), des tremblements, des sueurs et des problèmes gastro-intestinaux et elle se manifesta psychologiquement par une agoraphobie et une dépression.

Je sus identifier ces problèmes physique et psychologique comme étant des conséquences de mon sevrage et je ne repris pas de substances pour les contrer.

La seule aide médicamenteuse que je pris fut de l'Ibuprofène à dose normale et du Relaxane.

Bien évidemment, ces deux produits ne m'aidèrent que partiellement, mais ils me permirent de résister à l'envie de prendre un Tranxilium pour tout arrêter.

C'était affreusement dur de résister à l'envie de prendre n'importe quel médicament psychiatrique pour ne plus souffrir, surtout quand cela faisait plus de six mois que le sevrage était terminé et que je subissais toujours ses effets.

En ce début d'année 2009, je me demandais si un jour j'allais me sentir bien et ne plus être terrassée par ces symptômes de sevrage prolongé.

Ce fut à cette époque que mes capacités de concentration, de mémorisation et de raisonnement commencèrent à revenir. Je lus donc très attentivement les informations concernant le syndrome de sevrage prolongé contenues dans un site consacré aux méfaits des benzodiazépines.

Je cherchais également des témoignages de personnes ayant vécu la même chose que moi. Je ne trouvais aucun témoignage en français (livre), mais je découvris le témoignage de Joan E. Gadsby en anglais. Cette dame avait vécu 23 ans de dépendance aux benzodiazépines et avait réussi à se sevrer et à reprendre une vie presque normale.

Lire son témoignage me redonna du courage et de l'espoir, car j'avais enfin la preuve qu'on pouvait s'en sortir et reprendre une vie presque normale.

Visiblement, je devrais faire face à des séquelles à long terme, mais il était possible de revivre!

Pour le moment, je me trouvais dans une des phases les plus difficiles après le sevrage.

C'était maintenant que je devais déployer le plus de ressources et de volonté. C'était maintenant que je ne devais absolument pas craquer, que je ne devais pas laisser la dépression et l'angoisse du post-sevrage prendre le dessus et me faire sombrer.

Je mobilisais donc toutes mes forces pour ne pas me laisser submerger par la peur, l'angoisse et la dépression.

Je commençais à refaire du sport pour combattre l'anxiété et la dépression et pour améliorer l'état de mon organisme durement éprouvé par ces longs mois de sevrage.

C'était difficile, car après plus de deux ans à rester couchée dans mon lit ou assise sur un canapé, je n'avais plus l'habitude de bouger.

Mais comme j'avais toujours pratiqué beaucoup de sport avant mon sevrage, je savais qu'après plusieurs semaines d'entraînement, mes capacités physiques allaient revenir. Par ailleurs, c'était certainement grâce au sport que je n'avais pas pris plus de 15 kilos en 13 ans de dépendance aux antidépresseurs et aux anxiolytiques.

En ce début d'année 2009, je savais que je devais me bouger aussi bien physiquement que moralement pour résister à l'angoisse et à la dépression générées par le sevrage.

Je devais absolument mobiliser toute ma volonté pour reprendre possession de mon corps et de mon âme si longtemps abandonnés à la psychiatrie.

Je devais lutter pour reprendre le contrôle de ma vie si longtemps laissé aux mains des psychiatres...

 

... à suivre

 

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Informations:

Livre de Joan E. Gadsby: "Addiction by Prescription; One Woman's Triumph and Fight for Change"

Site de Joan E. Gadsby:

http://www.addictionbyprescription.com/