01/12/2010

25. Résumé et conclusion

Automne 2010

J'ai enfin réussi à vaincre mes angoisses et mon agoraphobie grâce à la méthode de Geert.

Si je reviens sur mon parcours psychiatrique au cours de ces 15 dernières années, voici ce que ça donne:

En 1994, ma famille et une psychologue me poussent dans l'enfer de la psychiatrie suite à un mal-être d'adolescente et à la surcharge de travail que je me suis infligée depuis mon échec en 9ème année scolaire.

Les psychiatres qui me prennent en charge, m'injectent des psychotropes (anxiolytiques/sédatifs, neuroleptiques) contre ma volonté pendant quelques semaines, tout en brisant mes dernières résistances au moyen d'un chantage psychologique et d'humiliations physiques (les packs).

Ils posent un diagnostic lourd - psychotique paranoïaque à tendance schizophrène - à partir de deux tests (le Rorschach* et le TAT**) que m'avait fait passer la psychologue.

Fin de l'année 1994 et début de l'année 1995, je ne suis plus qu'une épave...

De 1995 à 2005, j'erre de psychiatre en psychiatre, cherchant désespérément une solution pour sortir de l'état où je me trouve. Je ne sais pas encore que ce sont les traitements médicamenteux qui me rendent si malade et je ne me rends pas encore compte de la dépendance que mon organisme a développé à ces substances. Pendant ces dix années, d'autres diagnostics sont posés: Dépression grave, narcissisme, maniaco-dépression, ...

De 2005 à 2007, je me rends compte que la médication qui m'a été administrée depuis plus de dix ans est en train de me tuer à petit feu. Je reçois encore un dernier diagnostic, cette fois je suis borderline...

En automne 2007, perplexe quand à la compétence du corps médical et de la psychiatrie en particulier, je décide de m'en affranchir en entamant un sevrage, car je réalise que ce qui m'a toujours liée à eux, c'était ma dépendance à leurs produits (antidépresseurs, neuroleptiques et anxiolytiques).

En juillet 2008, je prends mon dernier comprimé, je suis sevrée.

De juillet 2008 à septembre 2010, je souffre d'un syndrome de sevrage prolongé assez lourd.

Aujourd'hui, je ne prends plus aucun médicament psychiatrique depuis presque deux ans et demi et je me sens enfin mieux.

La seule chose qui me pose problème est de savoir pourquoi le corps médical et la psychiatrie en particulier avaient pu me trouver autant de maladies mentales! Comment peut-on être en même temps psychotique, paranoïaque, schizophrène, maniaco-dépressif, dépressif, narcissique, borderline et j'en passe? Sans compter le fait que si je souffrais réellement de tous ces troubles, comment aurais-je été capable de suivre des études supérieures, de décrocher un baccalauréat scientifique et de poursuivre une formation en informatique?

Comment expliquer le fait également que je n'ai jamais tenter de me suicider malgré le diagnostic de dépression grave qui m'a été collé pendant plus de cinq ans?

J'ai posé ces questions aux derniers psychiatres que j'ai été voir. Ils m'ont répondu que cela n'avait rien à voir! Je leur ai aussi fait part de mon idée sur ce qui pouvait bien me rendre si étrange à leurs yeux et qui pouvait aisément expliquer leur incapacité à trouver un diagnostic qui me convienne sur la longueur.

Je leur ai demandé, si ma différence ne venait pas du fait que je pouvais être une personne dite à haut potentiel. Tout ce qu'ils ont trouvé à répondre et ce sur un ton exaspéré, c'est: "Tous les malades mentaux se prennent pour des génies!"

Cela m'a profondément blessée et j'ai laissé passer cinq ans avant d'oser à nouveau penser à ce "diagnostic".

Au début de l'année 2010, je me suis de plus en plus documentée sur le sujet de la douance. J'ai lu une demie-douzaine de livres traitant des caractériatiques des personnes surdouées.

A la fin du printemps, je me suis décidée à chercher des psychologues spécialistes de la douance, afin de faire un bilan et un test de QI pour déterminer si mes particularités venaient bien de là. J'ai trouvé une psychologue spécialisée dans ce domaine et j'ai pris rendez-vous.

Lors de notre premier entretien au mois d'août 2010, elle m'a dit qu'elle pensait effectivement que c'était cela. Nous avons pris rendez-vous au mois de novembre 2010 pour qu'elle me fasse passer un bilan complet et quelques jours plus tard, elle m'annonçait que j'étais bien une personne surdouée.

Les résultats du bilan ont également montré que toutes ces années passées sous le joug de la psychiatrie m'avaient déstabilisée et profondément meurtrie. Mes résultats en terme de rapidité de traitement, de mémoire, de concentration et d'estime de soi ont été grandement affectés par des années de mauvais traitements psychologique et médicamenteux.

Au travers de mes lectures, je me suis rendue compte qu'il arrivait très fréquemment que des personnes surdouées soient aussi maltraitées par la psychiatrie. La psychiatrie ne reconnaît pas l'existence des personnes dites à haut potentiel.

Ce que remarquent les psychologues spécialistes des surdoués à ce sujet:

Extrait d'un texte écrit par Jeanne Siaud-Facchin (psychologue spécialiste de la douance):

" [...] Les dérives diagnostiques sont trop fréquentes. Elles résultent de la conjonction de plusieurs facteurs: la méconnaissance des caractéristiques psychologiques de l'enfant surdoué, l'absence de formation dans le milieu médical et paramédical, les résistances idéologiques -pourquoi aider et comprendre ceux qui ont plus ?-, le caractère souvent atypique du tableau clinique. Et cela peut aller jusqu'au déni de l'identité de ces enfants et de ces adolescents, de leurs spécificités, mais surtout de leur vécu et de leur souffrance. Il ne faut jamais oublier que tout diagnostic est émis par un soignant en regard d'une norme et de sa propre capacité à accepter, à tolérer, des écarts par rapport à cette norme. L'enfant surdoué est par définition, hors normes. Il a un fonctionnement, une pensée, une affectivité qui déroutent, qui dérangent. En l'absence d'une possibilité de comprendre ce qui fonde ce décalage un enfant ou un adolescent surdoué qui présente des manifestations ou des symptômes de souffrance psychologique peut être rapidement entraîné vers des pathologies qui ne le concernent pas. Il a été en particulier montré que les surdoués montrent dans le test de personnalité de Rorschach, plus connu sous le nom de test des "taches d'encre", des caractéristiques dans les réponses qui s'apparentent à celles produites par les patients schizophrènes. La raison tient à ce qu'un surdoué produit un grand nombre de réponses divergentes, différentes de celles attendues. Et ce non pas en raison d'une pathologie mais parce que la pensée du surdoué est justement caractérisée par une pensée en arborescence qui se démultiplie sur plusieurs axes simultanément et qui quitte rapidement les formes plus consensuelles de la pensée et les idées courantes. Pourtant, en psychiatrie de l'adolescent les confusions diagnostiques entre mode de pensée singulier et mode de pensée pathologique créent des confusions dramatiques pour l'avenir psychologique du surdoué qui en est l'objet. [...]"

Source: www.cogitoz.com

 

Extrait d'un texte écrit par Arielle Adda (psychologue spécialiste de la douance):

" [...] puisque si jeune il est déjà si différent, les parents vont "consulter", en proies à une anxiété qui sera déjà comprise comme le premier symptôme de pathologie.

Puisque le tableau le plus clair est celui décrit par l'école et que les précisions ajoutées par les parents le compliquent et l'obscurcissent au lieu de le clarifier, il ne reste qu'à traquer "l'anormalité" et à s'y attaquer.
Nous nous trouvons là au point de départ du processus qui va entraîner tous les protagonistes dans une série d'actions totalement inefficaces, car fondées sur un malentendu capital.
En effet cet enfant semble un peu différent, mais on va étudier son cas, l'aider à s'adapter, puisqu'il est considéré comme "
hors-norme", ce qui n'est pas très éloigné de "l'anormal".

Je veux pour preuve de cette idée préalable, le déroulement des examens psychologiques subis en générale par ces enfants. Puisqu'ils ont réussi avec succès les tests scolaires et qu'ils sont manifestement intelligents, on ne pratique pas de test de QI. En revanche, on leur fait passer un Rorschach, toujours délicat à manier avec un jeune enfant, et qui devrait seulement, en principe, contribuer à l'établissement d'un diagnostic, dans un protocole plus complet. Le simple fait de se contenter d'un Rorschach, au lieu de recourir à une batterie plus complète de tests, peut être considéré comme l'élément premier du malentendu : le Rorschach suppose souvent une pathologie qu'il convient de mettre au jour, et il arrive qu'une imagination débordante, tout comme une inhibition totale, peuvent être interprétés de façon très négative. [...]"

Source: www.douance.org

***

 

La psychiatrie me fait peur. J'ai peur de son pouvoir et de l'impunité dont elle dispose. Personne ne remet jamais en question les diagnostics que posent les psychiatres. C'est comme si leur parole était parole d'évangile!

Comment une société peut-elle laisser autant de pouvoir à une discipline qui ne se base même pas sur des preuves scientifiques?

Si les scientifiques admettent ne comprendre qu'une toute petite partie du fonctionnement du cerveau, comment les psychiatres peuvent-ils prétendre maîtriser tous les aspects de ce dernier?

Comment une pseudo-science a-t-elle pu prendre autant de place dans nos sociétés?

Des vies entières sont brisées par la psychiatrie depuis des décennies, mais personne ne fait rien. Pourquoi?

 

Fin

 

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Informations:

* Rorschach

** TAT

"Beaucoup d'enfants, d'adolescents et d'adultes doués sont erronément diagnostiqués comme ayant des troubles du comportement, voir des troubles mentaux. On essaie, à coup de médicaments ou de thérapies inutiles, de les faire entrer dans le moule de l'école, de l'entreprise ou de la famille, ou de rendre leur vie ou leur situation plus satisfaisante."

Source: www.douance.be

Définition:

DSM-IV
"«Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders» (4e édition) (Manuel diagnostique et statistique des maladies mentales). Il s'agit d'un système de classification des maladies mentales développé par l'American Psychiatric Association. Pour chaque maladie mentale, on donne une liste de symptômes dont un certain nombre doit être présent pour que le diagnostic s'applique."

Source: http://www.ustboniface.mb.ca/cusb/psy121/guide/frameglo.h...

 

 



18/11/2010

22. Syndrome de sevrage prolongé

Eté 2008

J'avais 32 ans, je venais de prendre mon dernier Tranxilium, j'allais enfin vivre sans cette substance.

Après plus de 13 ans de dépendance aux neuroleptiques, aux antidépresseurs et aux anxiolytiques, j'avais réussi à me sevrer seule de ces produits.

Malheureusement, les douleurs et les terreurs atroces dues aux 10 mois de sevrage ne firent pas place à une vie tranquille.

En effet, le sevrage se poursuivit bien après l'arrêt total de la prise de médicaments psychiatriques. Les molécules actives de ces produits restant encore présentes dans le corps pendant une très longue période et surtout il faut énormément de temps au corps pour se remettre de ces années de prises.

Au mois d'août 2008, libre de toutes substances psychotropes, j'en ressentais toujours leurs effets.

L'angoisse et la peur étaient plus présentes que jamais.

Physiquement, j'avais toujours l'impression d'être malade. J'avais tous les symptômes d'une forte grippe: Maux de tête, fatigue, douleurs musculaires, nausées, vomissements, diarrhées, sueurs très abondantes, fièvre,...

J'avais également besoin d'uriner toutes les heures, voire toutes les trente minutes.

Mes nuits étaient remplies de cauchemars et mes journées de peur panique.

Les terreurs qui peuplaient mes jours et mes nuits étaient difficiles à supporter et je dus résister de toutes mes forces à l'envie de les calmer en prenant un Tranxilium.

Les peurs générées par l'arrêt des médicaments se muèrent en terreurs et je me dis que je n'aurais jamais la force de survivre dans cet état.

Bien des fois, je songeais à mourir tellement ces terreurs étaient violentes.

Au mois de janvier 2009, plus de six mois après mon sevrage, je ressentais toujours les mêmes symptômes de sevrage.

Je suais abondamment jour et nuit. Mon état ressemblait toujours à un état grippal; douleurs musculaires, maux de tête, diarrhées, nausées, vertiges, fatigue, ...

A cet état grippal vinrent s'ajouter des acouphènes ainsi que d'autres troubles sensoriels. Mes sens reprenaient leurs fonctions tout en étant ultrasensibles.

Je commençais à voir plus net, les contrastes étant à nouveau plus présents.

Je ressentais également des sensations à travers ma peau. Au début très peu et par la suite beaucoup trop.

C'était comme si mes sens essayaient de se rééquilibrer en passant d'une extrême à l'autre.

Toutes ces sensations associées aux douleurs physiques et aux angoisses générées par l'arrêt des médicaments me plongèrent dans un état de peur extrême.

Cette terreur permanente se traduisit physiquement par une allopécie (chute de cheveux), des tremblements, des sueurs et des problèmes gastro-intestinaux et elle se manifesta psychologiquement par une agoraphobie et une dépression.

Je sus identifier ces problèmes physique et psychologique comme étant des conséquences de mon sevrage et je ne repris pas de substances pour les contrer.

La seule aide médicamenteuse que je pris fut de l'Ibuprofène à dose normale et du Relaxane.

Bien évidemment, ces deux produits ne m'aidèrent que partiellement, mais ils me permirent de résister à l'envie de prendre un Tranxilium pour tout arrêter.

C'était affreusement dur de résister à l'envie de prendre n'importe quel médicament psychiatrique pour ne plus souffrir, surtout quand cela faisait plus de six mois que le sevrage était terminé et que je subissais toujours ses effets.

En ce début d'année 2009, je me demandais si un jour j'allais me sentir bien et ne plus être terrassée par ces symptômes de sevrage prolongé.

Ce fut à cette époque que mes capacités de concentration, de mémorisation et de raisonnement commencèrent à revenir. Je lus donc très attentivement les informations concernant le syndrome de sevrage prolongé contenues dans un site consacré aux méfaits des benzodiazépines.

Je cherchais également des témoignages de personnes ayant vécu la même chose que moi. Je ne trouvais aucun témoignage en français (livre), mais je découvris le témoignage de Joan E. Gadsby en anglais. Cette dame avait vécu 23 ans de dépendance aux benzodiazépines et avait réussi à se sevrer et à reprendre une vie presque normale.

Lire son témoignage me redonna du courage et de l'espoir, car j'avais enfin la preuve qu'on pouvait s'en sortir et reprendre une vie presque normale.

Visiblement, je devrais faire face à des séquelles à long terme, mais il était possible de revivre!

Pour le moment, je me trouvais dans une des phases les plus difficiles après le sevrage.

C'était maintenant que je devais déployer le plus de ressources et de volonté. C'était maintenant que je ne devais absolument pas craquer, que je ne devais pas laisser la dépression et l'angoisse du post-sevrage prendre le dessus et me faire sombrer.

Je mobilisais donc toutes mes forces pour ne pas me laisser submerger par la peur, l'angoisse et la dépression.

Je commençais à refaire du sport pour combattre l'anxiété et la dépression et pour améliorer l'état de mon organisme durement éprouvé par ces longs mois de sevrage.

C'était difficile, car après plus de deux ans à rester couchée dans mon lit ou assise sur un canapé, je n'avais plus l'habitude de bouger.

Mais comme j'avais toujours pratiqué beaucoup de sport avant mon sevrage, je savais qu'après plusieurs semaines d'entraînement, mes capacités physiques allaient revenir. Par ailleurs, c'était certainement grâce au sport que je n'avais pas pris plus de 15 kilos en 13 ans de dépendance aux antidépresseurs et aux anxiolytiques.

En ce début d'année 2009, je savais que je devais me bouger aussi bien physiquement que moralement pour résister à l'angoisse et à la dépression générées par le sevrage.

Je devais absolument mobiliser toute ma volonté pour reprendre possession de mon corps et de mon âme si longtemps abandonnés à la psychiatrie.

Je devais lutter pour reprendre le contrôle de ma vie si longtemps laissé aux mains des psychiatres...

 

... à suivre

 

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Informations:

Livre de Joan E. Gadsby: "Addiction by Prescription; One Woman's Triumph and Fight for Change"

Site de Joan E. Gadsby:

http://www.addictionbyprescription.com/

 

 

 

27/10/2010

21. Sevrage

Sevrage

Septembre 2007 - juillet 2008

Il me faudra 10 mois pour passer de 6 comprimés de Tranxilium par jour à zéro.

Le sevrage fut très dur. Les symptômes de sevrage que je ressentis furent atroces et plusieurs fois je faillis tout abandonner.

Ma généraliste finit par me prescrire du Relaxane, du Millepertuis et du Paracétamol pour m'aider à supporter les angoisses, la dépression et les douleurs physiques générées par le sevrage.

Tout au long des dix mois qu'il me fallut pour me sevrer, les symptômes de sevrage furent présents et intenses.

Je n'ai pas la force de décrire en détails ce qui c'est passé pendant ces dix mois, mais je ne pus pas sortir de chez moi sans être assaillie par la peur et l'angoisse. Mes nuits furent courtes et peuplées de cauchemars. Les jours parurent trop longs, interminables. Les douleurs physiques furent atroces et à plusieurs reprises je crus que mon corps et mon esprit n'allaient pas résister au sevrage.

Voici la liste des symptômes de sevrage aux benzodiazépines: (http://benzodiazepines.onlc.fr)

Symptômes de sevrage aigu

 

Acouphènes

Agitation

Agoraphobie

Agressivité

Akathisie (besoin impérieux de bouger)

Anxiété

Apathie (état de fatigue physique ou intellectuelle profond (mais le plus souvent réversible) se caractérisant par une indifférence à l'émotion et aux désirs)

Ataxie (trouble de la coordination des mouvements)

Attaques de panique

Bouffées de chaleur

Cauchemars

Manque de souffle

Constipation

Convulsions (en cas de sevrage brutal)

Démangeaisons, peau sèche

Dépersonnalisation (désigne l'expérience d'un sentiment de perte de sens de la réalité. Une personne souffrant de ce trouble a l'impression qu'elle a changé et que le monde paraît moins réel (il est flou, comme dans un rêve, ou manque de sens))

Dépression

Déréalisation

Diarrhée

Distorsion de l’image corporelle, perceptions faussées

Douleurs dentaires

Dysphorie (perturbation de l'humeur caractérisée par un sentiment déplaisant et dérangeant de tristesse, d'anxiété, de tension, d'irritabilité)

Excitabilité

Faiblesse musculaire, « jambes en coton »

Fasciculations (petite contraction musculaire involontaire visible sous la peau)

Formication (sensation comparable à celle d'insectes rampant sur ou sous la peau)

Goût métallique dans la bouche

Hyperacousie (hypersensibilité au son)

Hypersensibilité sensorielle

Hyperosmie (odorat sensible)

Hyperthermie

Hyperventilation

Insomnie

Irritabilité

Nausées

Nervosité

Obsessions

Palpitations cardiaques

Pensées intrusives

Perte de poids (peut être très rapide)

Perturbations sensorielles

Photosensibilité

Prise de poids

Rage irrationnelle

Sensation de brûlure au niveau du cuir chevelu

Sensation de choc électrique à travers le corps

Sensation d’étouffement

Sensation d’inconfort et d’oppression dans la poitrine

Spasmes (habituellement musculaires)

Sueurs, suées nocturnes

Symptômes psychotiques (habituellement temporaires et limités au sevrage rapide) (Hallucination, idées délirantes, troubles du cours de la pensée)

Tremblements

Vomissements

 

 

Pendant dix mois je souffris de pratiquement tous les symptômes présents dans cette liste.

Au mois de juillet 2008, je réussis à ne plus devoir prendre de Tranxilium, j'étais enfin libérée de ces substances.

A 32 ans, après plus de 13 ans de dépendance, j'avais enfin réussi à me sevrer et je comptais bien ne plus jamais laisser un seul médecin m'injecter ces substances de force.

Au mois d'août 2008, mon conjoint dut se rendre en Angleterre pour des raisons professionnelles. Il devait rester là-bas pendant six mois.

Je me dis que tout allait bien se passer puisque maintenant je ne prenais plus de médicament, mais ce que je ne savais pas, c'était que le syndrome de sevrage pouvait se prolonger bien au-delà de la période de sevrage à proprement dite.

Ainsi, au mois d'août 2008, je me retrouvais seule pour affronter le syndrome de sevrage prolongé...

 

... à suivre

 

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Informations Wikipédia:

"La dépendance peut apparaître après un traitement aux benzodiazépines poursuivi plusieurs semaines. Après un délai d'un à dix jours après la dernière prise, le sevrage est acquis, la durée et l'intensité varient en fonction de la molécule concernée.

[...]

Le syndrome prolongé de sevrage aux benzodiazépines se produit chez 10 à 15% des patients, les manifestations de sevrage ne disparaissent qu’après plusieurs mois, voire plusieurs années (jusqu'à 10 ans). On n’en connaît pas clairement la raison. Les neurotoxiques seraient stockés dans les corps gras du corps humain, en particulier dans le cerveau

L'origine génétique des troubles prolongés dus au sevrage aux benzodiazépines aurait été découverte par Oregon Health & Science University. Les principaux symptômes de sevrage de longue durée sont l’angoisse, l’insomnie, la dépression, divers symptômes sensoriels et moteurs, des troubles gastro-intestinaux, ainsi que des troubles de la mémoire et des troubles cognitifs. Les professeurs Heather Ashton, Malcolm Lader, Peter Breggin, David Cohen travaillent sur ce syndrome. Le syndrome prolongé de sevrage aux benzodiazépines est un état iatrogène."

 

Définition de iatrogène:

"Une maladie, un état, un effet secondaire, etc. sont iatrogènes lorsqu'ils sont occasionnés par le traitement médical. En grec, le mot signifie littéralement "provoqué par le médecin" (iatros : médecin ; génès : qui est engendré), ou par d'autres professionnels de la santé, par exemple par un pharmacien."