22/03/2011

Etape 2 B: Information à l'entourage

Etape 2 B: Information à l'entourage

 

Que dire à l'entourage?

 

Il nous a fallu du temps pour admettre que les comprimés que nous prenions ne nous aidaient pas. Il nous a fallu changer notre croyance et admettre que les médecins ne nous proposaient pas toujours des traitements fiables, efficaces et sûrs. Il nous a fallu admettre que les médecins ne connaissaient pas tout et qu'ils pouvaient se tromper.

 

Maintenant, comment faire admettre cela à nos proches? Comment leur faire changer leur croyance?

 

Eh bien, ce n'est pas toujours possible et c'est encore plus difficile lorsqu'ils croient que nous souffrons réellement d'un désordre mental.

Pendant des années, nos proches nous ont vus au plus bas. Ils ont vu notre état se dégrader avec les années et ils pensent sincèrement que nous avons plus que jamais besoin de prendre le traitement médicamenteux instauré par notre psychiatre ou notre médecin.

 

Il est vrai que les prises quotidiennes de psychotropes depuis des années ont commencés à se faire sentir. Ces médicament nous ont rendus de plus en plus malades à cause de leurs effets secondaires et paradoxaux. Aux yeux de nos proches, nous avons de plus en plus l'air d'avoir une maladie mentale qui s'aggrave avec le temps.

 

Notre entourage aura du mal à admettre que nous voulions arrêter de prendre nos médicaments parce qu'il nous voit comme quelqu'un qui présente des troubles mentaux qu'il convient de soigner. Nos proches ne seront pas très réceptifs à nos arguments en faveur d'un sevrage, car ils ne nous pensent pas conscients de notre trouble.

 

Les médecins et autres psychiatres leur auront certainement expliqué que nous n'étions pas pleinement conscients de notre maladie mentale et même que cela faisait partie de notre trouble et qu'il revenait à eux, parents, de veiller à ce que nous prenions notre traitement médicamenteux.

 

Alors quand nous allons arriver avec nos arguments en faveur de l'arrêt des psychotropes, ils vont se braquer et se dire qu'ils doivent absolument nous convaincre de poursuivre notre traitement.

 

Même en arrivant avec des arguments irréfutables, il y a peu de chance que nos proches prennent la mesure des dégâts engendrés par ces médicaments.

 

Je pense donc qu'il faut essayer d'en parler avec nos proches, mais que si on se heurte à une réaction hostile, il ne faut pas insister.

 

C'est bien d'avoir le soutien de son médecin ou de ses proches lors d'un sevrage, mais c'est très rare de l'obtenir.

 

Les médecins qui nous prescrivent nos antidépresseurs, nos anxiolytiques ou encore nos neuroleptiques sont convaincus que nous en avons besoin et qu'ils sont bons pour nous. Ils ne pensent généralement pas que les symptômes que nous leur rapportons sont les manifestations des effets secondaires et paradoxaux induits par les médicaments. Ils croient sincèrement que les symptômes que nous leur décrivons sont la preuve de notre maladie mentale. En fait, les descriptions que nous faisons de ces symptômes les renforcent dans leur conviction que le diagnostic qu'ils ont établi avant de nous prescrire des médicaments étaient bien le bon.

 

Nos proches se sentent généralement impuissants et désemparés face à ce qui nous arrivent, ils se laissent donc guidés par l'avis des spécialistes (psychiatres) qui selon eux sont les seuls capables de soigner de tels troubles. C'est pour cela qu'il sera pratiquement impossible de leur faire comprendre que les psychiatres se trompent sur l'efficacité des médicaments qu'ils prescrivent. Il sera quasi impossible de leur faire admettre que ces médicaments psychotropes sont en train de nous rendre malade au lieu de nous soigner.

 

Si vous sentez que votre médecin et vos proches ne sont pas prêts à admettre la nocivité des médicaments psychotropes que vous prenez, n'insistez pas! Ne leur parlez pas de votre sevrage en cours, car il se peut qu'ils fassent tout pour vous obliger à reprendre le traitement que vous désirez arrêter. Il se peut qu'ils aillent même jusqu'à vous faire hospitaliser pour être sûrs que vous repreniez votre traitement.

 

C'est à ce moment qu'il va falloir être fort si vous êtes décidés à vous débarrasser de ces médicaments qui vous rendent malade. Il va falloir que vous fassiez votre sevrage sans en parler à votre entourage, car ce dernier risque d'être plus un frein qu'une aide dans votre démarche.

 

Il vous faudra rechercher de l'aide et du soutien auprès de personnes qui connaissent les effets néfastes des psychotropes. Il existe des sites et des forums qui regorgent de personnes au fait des problèmes qu'engendrent les médicaments psychiatriques.

 

Évidemment, le soutien de vos proches et de votre médecin serait bien plus apprécié et efficace qu'un soutien au travers d'Internet. Mais à défaut de pouvoir obtenir le soutien de votre entourage, vous pourrez compter sur l'aide de personnes qui connaissent extrêmement bien les problèmes dus à la prise de médicaments psychiatriques et à leur arrêt. Elles seront à même de vous fournir les informations dont vous aurez besoin pour mener à bien votre sevrage, mais aussi de vous épauler dans vos moments de souffrance et de doute.

 

En conclusion, nous pouvons dire qu'il est important d'essayer de parler à votre entourage (médecin, famille) de votre décision d'arrêter de prendre vos médicaments, car si vos proches comprennent votre décision, ils seront un soutien inestimable. Par contre, si vous constatez que vos proches sont hostiles à votre décision et qu'en plus ils semblent persuadés que vous souffrez d'un trouble mental, alors ne perdez pas votre temps à essayer de les convaincre, lancez-vous seul dans votre sevrage.

 

 

... à suivre

 

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Si vous désirez me poser des questions ou simplement discuter des diverses étapes que je propose, n'hésitez pas à venir poster sur les forums de mon site:

 

carole.blogsite.org

 

 

 

21/01/2011

Comprendre et minimiser l'anxiété pendant le sevrage

Comment gérer l'anxiété qui apparaît lors d'un sevrage d'anxiolytique ou d'antidépresseur?

Pour commencer parlons de cette anxiété:

D'où vient elle? Qu'est-ce qui en est la cause? Est-elle due à l'effet rebond dont les psychiatres nous parlent ou provient-elle d'autre chose?

Je pense que l'anxiété qui apparaît au cours d'un sevrage et qui a tendance à s'amplifier à la fin du sevrage est en grande partie due au sevrage lui-même!

En effet, le fait de diminuer régulièrement la dose d'anxiolytique ou d'antidépresseur plonge le corps et le cerveau en état de manque. Cet état de manque stresse tout le corps. On constate bien les effets produits par cette diminution: les problèmes gastro-intestinaux sont de plus en plus présents, l'insomnie s'est durablement installée, les maux de tête sont toujours plus fréquents, les douleurs musculaires augmentent, etc...

Ces symptômes, nous les identifions correctement comme étant des symptômes générés par le sevrage lui-même et non comme étant dus à l'effet rebond.

Mais qu'est-ce que ce fameux effet rebond dont nos médecins nous parlent?

Voici la définition que propose Wikipédia: "L'effet rebond caractérise la réapparition et l'aggravation d'un ou plusieurs symptômes à l'arrêt d'un traitement utilisé contre ces derniers."

Je ne pense pas que le fort retour d'anxiété soit uniquement dû à ce fameux effet rebond. Je m'explique: Lorsque les médecins parlent d'effet rebond, ils entendent la réapparition et l'aggravation du ou des symptômes pour lesquels le patient est traité. Cependant, si on prend mon cas, par exemple: J'étais traitée pour dépression avec des antidépresseurs et des anxiolytiques. Les psychiatres me les ont fait prendre pendant des années et au fil du temps, j'ai développé une agoraphobie.

Pendant mon sevrage, l'anxiété est revenue en force et mon agoraphobie s'est transformée en anxiété généralisée.

Bien sûr, on pourrait dire que cette anxiété généralisée est un effet rebond. Mais ça n'est pas vrai, puisqu'au départ je ne souffrais pas d'anxiété, mais de dépression. L'effet rebond, comme ça définition le dit est une réappartion avec ou sans aggravation d'un ou plusieurs symptômes pour lesquels le médicament était prescrit au départ! Et ce n'est pas du tout mon cas.

Je me méfie donc beaucoup de cette définition imprécise de l'effet rebond, car elle sous-entend que si un très forte anxiété apparaît lors du sevrage, c'est que l'on a toujours un problème d'anxiété et que ce problème restera toujours, même après l'arrêt des médicaments.

A mon avis, ce n'est pas du tout vrai, même pour les personnes qui ont pris des anxiolytiques pour gérer leurs angoisses. Car l'anxiété que l'on développe en prenant des anxiolytiques est très forte et quand on entame un sevrage, c'est cette anxiété là qui s'aggrave et non l'anxiété pour laquelle on était traité au départ qui réapparaît et c'est très différent.

Psychologiquement, il sera plus facile de continuer un sevrage si on sait que l'aggravation d'anxiété qu'on subit est due à la prise d'anxiolytique et/ou d'antidépresseur, plutôt que de croire, comme les médecins et les psychiatres le suggèrent qu'il s'agit d'une réapparition et d'une aggravation de l'anxiété pour laquelle les médicaments ont été prescrit. Car l'anxiété à laquelle on doit faire face pendant un sevrage est d'une telle intensité qu'on ne se sentira jamais capable de l'accepter comme étant la notre. Si on accepte cette anxiété comme étant la notre et non celle générée par le manque, il est plus que probable qu'on reprenne des anxiolytiques, car son intensité est vraiment insupportable.

Les personnes qui rechutent lors de leur sevrage et reprennent leur anxiolytique, sont celles qui croient que l'anxiété qu'elles ressentent pendant leur sevrage est la leur. Si on leur expliquait que cette terrible anxiété qu'elles ressentent n'est pas due à un effet rebond, mais est bien la manifestation de l'anxiété générée par les anxiolytiques et/ou les antidépresseurs et surtout aggravée par leur arrêt, elles n'auraient plus peur de mener leur sevrage jusqu'au bout.

Maintenant que nous avons mieux identifié le type d'anxiété à laquelle nous avons affaire, nous pouvons commencer à parler des moyens de la gérer.

Comme nous l'avons vu, cette anxiété est due au sevrage, c'est ce qu'on appelle un symptôme de sevrage.

Pour vaincre l'anxiété, il faut éliminer les causes de cette dernière. Malheureusement, nous ne pouvons pas supprimer la cause de l'anxiété qui apparaît pendant le sevrage, puisque la cause de cette anxiété est le sevrage lui-même. Nous ne pouvons pas supprimer la cause primaire de l'anxiété, mais nous pouvons éliminer toutes les autres causes qui pourraient amplifier cette anxiété et nous la rendre totalement insupportable.

Pour maintenir le niveau d'anxiété à un stade supportable, il est important de procéder à une diminution lente des doses pendant le sevrage. Il existe des méthodes pour diminuer les doses lentement, pour ça, je vous laisse aller sur le forum d'entraide au sevrage sur lequel vous trouverez toutes les informations utiles à ce sujet (protocole du Prof. Ashton).

Maintenant parlons de ce que nous pouvons faire d'autre pour maintenir le niveau d'anxiété au minimum, c'est-à-dire en n'ayant pas d'autre facteur comme source d'angoisse.

Il faut donc supprimer tous les facteurs anxiogènes et les facteurs chimiques anxiogènes sont les suivants: La caféine, l'aspartame et le monosodium glutamate (E621). Lorqu'on ingère ces trois substances, elles vont dans le cerveau et créent des symptômes similaires à ceux provoqués par les angoisses elles-mêmes.

Comme notre cerveau est déjà mis à rude épreuve par les modifications chimiques entraînées par le sevrage, il ne faut pas le surcharger avec de telles molécules qui déséquilibrent encore plus les échanges chimiques.

Il faut ménager le cerveau au maximum pendant cette période difficile et ne pas le surcharger avec telles substances.

Que savons-nous de l'aspartame?

"L'aspartame est une source de phénylalanine, un acide aminé = la phénylalanine est présente dans les protéines. La phénylalanine est en partie rejetée par l’organisme sous forme de dioxyde de carbone ou participe à la synthèse des protéines en tant qu’acide aminé, mais agit aussi comme précurseur des neurotransmetteurs que sont la dopamine, la noradrénaline et l’adrénaline." source

L'aspartame est un précurseur de plusieurs neurotransmetteurs comme l'adrénaline:

"Adrénaline (Epinéphrine):

L'adrénaline est à la fois une hormone et un neurotransmetteur. Elle fait partie du réflexe lutte/fuite. Elle accélère la vitesse de la respiration, dilate les pupilles et accroît le rythme cardiaque. Une forte dose porte le corps dans l'état d'alerte le plus élevé. L'adrénaline joue aussi un rôle important dans la réaction enthousiaste à un défi, par exemple dans le milieu professionnel. Mais un excès d'adrénaline dans la vie normale entraîne surtout nervosité et paranoïa."

Comme vous pouvez le voir, l'adrénaline est à la base des réactions de lutte et de fuite. L'adrénaline provoque les symptômes d'angoisse: accélération du rythme cardiaque, augmentation de la respiration, etc...

La caféine quand à elle renforce les récepteurs pour la noradrénaline:

"Noradrénaline (nordépinéphrine):

La noradrénaline exerce un effet de grande excitation et, en comparaison avec l'adrénaline, elle entraîne plutôt de l'agressivité que de l'anxiété. Des drogues comme l'amphétamine et la cocaïne accroissent la quantité de noradrénaline, la première par la stimulation de sa production, la deuxième par l'inhibition du catabolisme. Elles provoquent ainsi un état de vivacité, d'hyperactivité. La noradrénaline joue aussi un rôle dans l'abord de la douleur et du comportement sexuel. La noradrénaline se compose de la substance appelée dopamine, qui est aussi elle-même un neurotransmetteur. La caféine du café, la théobromine du cacao, la théophylline du thé font toutes partie de la famille des méthylxanthines, qui renforcent les récepteurs pour la noradrénaline et exercent ainsi un effet stimulant. Les personnes dépressives ont trop peu de noradrénaline, les personnes euphoriques en ont trop. La réboxétine, l'adrafinil et le modafinil sont tous médicaments qui réduisent la reprise de noradrénaline chez les personnes dépressives. Un niveau normal de noradrénaline donne une sensation normale de gaieté, de vivacité, tout comme la dopamine."

"Dopamine:

La dopamine joue un rôle dans la motricité, la schizophrénie, la maladie de Parkinson et se retrouve aussi dans l'oeil et dans le réseau neuronal à partir du nez. De plus, il s'agit d'un neurotransmetteur important entre le cerveau et l'hypophyse, une glande de la taille d'un petit pois suspendu à des pédoncules en dessous du cerveau. L'hypophyse produit des hormones qui sont importantes pour la croissance, le développement sexuel et d'autres fonctions corporelles. En cas d'anxiété, de grandes quantités de dopamine sont produites et entraînent une fixation sur la source de la crainte et préparent les muscles à une réaction rapide. En ce sens, la dopamine régule les effets plus sauvages des autres peptides stimulantes comme l'adrénaline et la noradrénaline, en combinant vivacité et concentration. La vitamine B6 et le magnésium sont essentiels à la production de dopamine. L'édulcorant aspartame réduirait les concentrations de dopamine, tandis que fumer augmenterait les concentrations"

source: www.bomi-1-sante.com

En ce qui concerne le glutamate:

"L'acide glutamique n'est pas seulement l'une des briques élémentaires utilisées pour la synthèse des protéines, c'est aussi le neurotransmetteur excitateur le plus répandu dans le système nerveux central (cerveau + moelle épinière) et un précurseur du GABA dans les neurones GABAergiques.

En concentrations excessives, le glutamate déclenche un processus dit d'excitotoxicité, délétère, voire mortel, pour les neurones, particulièrement en cas d'activation des récepteurs NMDA." source

"Le GABA est le principal neurotransmetteur inhibiteur dans le cerveau.

Ces canaux partagent des propriétés structurales importantes avec les récepteurs à l'acétylcholine ionotropes et les récepteurs à la sérotonine 5HT-3 ionotropes.

Les canaux GABAa sont la cible de plusieurs molécules pharmacologiques de première importance en termes de santé humaine :

  • les benzodiazépines, comme le diazépam. ...." source

"Un messager chimique très répandu dans le cerveau, le GABA, a pour fonction naturelle de diminuer l'activité nerveuse des neurones sur lesquels il se fixe. Certains chercheurs pensent que le GABA servirait entre autre à contrôler la peur ou l'anxiété qui se manifeste par une surexcitation neuronale.

C'est à cause de cette propriété du récepteur-canal au GABA qu'on qualifie le GABA de neurotransmetteur inhibiteur, contrairement à un neurotransmetteur excitateur comme le glutamate, par exemple, qui augmente les influx nerveux dans un neurone." source

 

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Ce qu'il faut retenir, c'est:

 

* que ces trois substances (caféine, aspartame, glutamate) agissent sur des neurotransmetteurs ou sur leurs précurseurs.

* que la caféine est un excitant qui peut aussi entraîner de l'agressivité, mais aussi de l'anxiété.

* que la phénylalanine qui résulte de la transformation de l'aspartame provoque les mêmes symptômes que les crises d'angoisse.

* que le glutamate est un neurotransmetteur excitateur qui provoque l'anxiété en augmentant les influx dans un neurone.

* que le glutamate déclenche un processus dit d'exitotoxicité.

 

Ces trois substances (caféine, aspartame et glutamate (E621)) doivent donc être évitées. Elles sont présentent dans les aliments préparés et il suffit de lire la liste d'ingrédients contenue sur chaque emballage.

 

Pendant la période de sevrage, le cerveau est soumis à de grands changements chimiques, il ne faut donc pas le stresser plus en consommant des aliments anxiogènes.

 

Si vous voulez bien comprendre quels sont le rôle des neurotransmetteurs de l'anxiété, prenez le temps d'aller faire un tour sur le site suivant:

Le cerveau à tous les niveaux