07/03/2012

Emission: "La molécule qui rend fou"

Première diffusion de l'émission: le jeudi 8 mars 2012 à 20h10 sur RTS Un (TSR1).
Rediffusion le vendredi 9 mars 2012 à 0h45 et le lundi 12 mars 2012 à 15h10 sur RTS Deux (TSR2).

Pour visionner le reportage: http://www.rts.ch/emissions/temps-present/sante/3736891-l...

 

Extrait:

La molécule qui rend fou

En Suisse la consommation d’antidépresseurs a plus que doublé ces dix dernières années. Mais la molécule de la dernière génération suscite l’inquiétude. Et si les antidépresseurs poussaient à la violence et au suicide ? En Suisse et à l’étranger, plusieurs faits-divers dramatiques ont attiré l’attention des spécialistes. Des victimes racontent comment la petite pilule qui devait les soulager a fini par les rendre fous.

Des antidépresseurs qui poussent à la violence et au suicide ? C’est la question troublante à laquelle «Temps Présent» s’est confronté. Depuis plusieurs années, des faits-divers dramatiques liés à la consommation d’antidépresseurs de la dernière génération, les ISRS selon le jargon des spécialistes, ont attiré l’attention des psychiatres et des pharmacologues. Souvent très utiles pour soigner des dépressions sévères, ces médicaments peuvent avoir sur certaines personnes de terribles effets : augmentation du risque suicidaire, voire de l’agressivité envers autrui qui peut aller jusqu’à l’homicide. Il faut dire qu’ils agissent directement sur la chimie du cerveau, mais on ne sait pas vraiment jusqu’à quel point.

Une équipe de « Temps Présent » a essayé d’en avoir le cœur net, en Suisse et en Angleterre, où le débat est beaucoup plus avancé. Des victimes de ces antidépresseurs ou leurs proches racontent comment ils en sont venus à commettre des actes extrêmes, à se tourner contre eux-mêmes ou contre leurs proches. Des histoires tragiques, qui ont défrayé la chronique en Suisse, en Angleterre et aux Etats-Unis. Cela pose une vraie question de santé publique, car ces antidépresseurs sont aujourd’hui les plus utilisés. En Suisse, leur consommation a doublé au cours des dix dernières années et on en vend désormais pour plus de 100 millions de francs par an. Or, contrairement à d’autres pays, ce problème reste largement méconnu en Suisse.

Rediffusion le vendredi 9 mars 2012 à 0h45 et le lundi 12 mars 2012 à 15h10 sur RTS Deux.

Générique

Un reportage de Pietro Boschetti et Stéphane Brasey Image : Yves Dubois Son : Mathilda Angullo Montage : Nathalie Bosson


06/02/2011

Antidépresseurs: Mensonges sur ordonnance

Voici un livre très intéressant sur les antidépresseurs. Je vous conseille vivement de le lire si vous avez un doute concernant le traitement que vous a prescrit votre médecin ou votre psychiatre.

Est-ce que les antidépresseurs sont des médicaments efficaces et sûrs?

Est-ce qu'ils sont réellement efficaces dans le traitement de la dépression ou encore de l'anxiété pour laquelle ils sont souvent prescrits?

Est-ce normal d'avoir autant d'effets secondaires quand vous prenez votre antidépresseur et de ne pas ressentir d'amélioration au niveau de votre humeur?

 

Vous trouverez toutes les réponses à ces questions dans le livre de Guy Hugnet:

ANTIDÉPRESSEURS: MENSONGES SUR ORDONNANCE
De la science à la croyance

 

 

Voici le résumé qui figure au dos du livre:

 

"Voici le récit passionnant de l'une des plus formidables impostures médicales et scientifiques. L'irruption du Prozac, il y a vingt ans, sur la scène occidentale a semblé marquer le début d'une ère nouvelle pour l'humanité. On avait trouvé l'antidote à la souffrance et à la détresse humaine. L'histoire était belle, un vrai conte de fées, trop belle sans doute pour être vraie.


Au terme d'une enquête minutieuse, le journaliste Guy Hugnet livre ici toutes les preuves que la mise sur le marché des antidépresseurs (Prozac, Zoloft, Déroxat, Séropram, Effexor, Cymbalta,...) est fondée sur des données biaisées, tronquées, voire manipulées. Lorsque les véritables données scientifiques sont analysées, il ne reste pas grand-chose!


Il dénonce la collusion entre laboratoires et experts qui amènent des millions de personnes à prendre ces médicaments aussi efficaces que des placebos mais dont les effets secondaires sont parfois dramatiques.


Comment des traitements dont l'efficacité est si faible ont-ils pu connaître un tel succès? Les gens ont-ils rêvé? Quels sont les vrais mécanismes de la guérison?


Élargissant son enquête à des cultures plus traditionnelles, Guy Hugnet montre que ce succès témoigne ds ressources inouïes dont l'être humain dispose. Nous avons tous en nous la capacité de sécréter les molécules utiles à notre guérison. Puissant levier qui remet en question le pouvoir de la médecine et en particulier de la psychiatrie."


Bonne lecture.

 

Antidépresseurs: Mensonge sur ordonnance

 

06/09/2010

15. Errance 2003-2004

Année 2003

Je prenais quotidiennement des médicaments psychiatriques depuis 1994 et j'avais développé une dépendance à ces substances.

Malheureusement, je n'avais toujours pas pris conscience de l'existence de cette dépendance physique et les médecins m'assuraient depuis neuf ans qu'il n'existait pas de problème de ce genre avec ces produits.

Les différents psychiatres qui m'avaient suivis depuis mon passage à l'unité psychiatrique ambulatoire de la fondation de Nant, m'avaient chaque fois prescrit un traitement médicamenteux différent. Ainsi, depuis neuf ans, j'avais constamment dû changer de psychotropes. J'avais notamment dû prendre du Nozinan, du Melleril, du Tranxilium, de l'Effexor, du Deroxat, du Xanax, du Truxal, du Deanxit, du Risperdal, de l'Haldol...

Et la liste est encore longue....

Depuis cette fameuse année 1994 où ma vie avait basculée dans l'enfer de la psychiatrie à cause d'un banal surmenage lors de ma dernière année de gymnase (=lycée), j'avais de plus en plus de mal à supporter les effets néfastes des traitements médicamenteux que les psychiatres m'obligeaient à suivre.

Depuis 1994, ma vie était gouvernée par la psychiatrie. J'avais bien essayé de reprendre ma liberté vis-à-vis d'elle en tentant par deux fois d'arrêter de prendre des médicaments, mais la dépendance que mon corps avait développé à ces substances ne m'avait pas permis de m'en affranchir.

J'étais complètement prisonnière de la psychiatrie.

J'avais tenté de mener à bien mes projets malgré l'omniprésence de la psychiatrie dans ma vie, mais à chaque fois, cette discipline m'avait fortement freinée dans leur réalisation.

Devoir vivre avec la pléthore d'effets secondaires que produisaient sur moi les psychotropes était très invalidant. Le plus problématique de ces effets néfastes était certainement la dépendance.

Un des autres très gros problèmes engendrés par la prise chronique de ce genre de médicaments était la tolérance aux produits.

En 2004, cela faisait dix ans que j'étais médicamentée et après tant d'années de prises quotidiennes de psychotropes, mon corps avait développé une tolérance à ces substances.

Je prenais du Tranxilium et du Deroxat depuis quelques mois et je commençais à sentir le manque entre deux prises. Selon la prescription du médecin, je devais prendre un comprimé de chaque tous les matins, mais à partir de vingt heures le soir, la sensation de manque se faisait durement sentir.

Je passais des nuits atroces. Les douleurs dues au manque m'empêchaient de dormir et je me levais toujours plus tôt pour prendre "ma dose". Après quelques semaines à ce régime là, je commençais à prendre un deuxième comprimé de Tranxilium le soir pour pouvoir supporter les symptômes de manque.

Cela me soulagea en temps, car je ne ressentis plus l'effet de manque le soir et je pus dormir un peu.

Malheureusement, ce sommeil n'avait rien de réparateur. En effet, plus tard j'appris que la plupart des psychotropes supprimaient une des phases du sommeil. Ainsi, je dormais plus de dix heures par nuit, mais je me réveillais chaque jour encore plus fatiguée que la veille.

En fait, depuis dix ans que j'avalais quotidiennement au moins un médicament psychiatrique, il n'y avait pas un jour où je ne me sois pas sentie épuisée. La suppression d'une phase de sommeil lors de la prise de ces produits avait généré chez moi cette fatigue chronique. Fatigue que les psychiatres avaient bien sûr mise sur le compte de ma soi-disant dépression chronique.

J'avais développé une dépendance et une tolérance aux médicaments prescrits par les psychiatres et en cette année 2004, je n'en pouvais plus. J'étais à bout. Je n'arrivais plus à supporter d'être tombée si bas.

J'avais perdu toute confiance en moi et je me laissais aller. Je n'avais en fait plus la force de me battre pour retrouver une vie sans médicament.

Je ne ressentais pratiquement plus rien. C'était comme si j'avais perdu l'usage de mes cinq sens. La seule sensation que je pouvais encore ressentir, c'était la douleur. J'avais donc commencé à me faire tatouer plus que de raison pour me sentir vivante, car mon corps ne répondais plus qu'à ce type de stimulus. Pour le reste, j'étais comme anesthésiée.

Il faut dire que tout mon corps fonctionnait "de travers" depuis plusieurs années. Par exemple: Je ne pouvais pas me mettre ne serait-ce qu'une minute au soleil sans avoir des maux de tête, des bouffées de chaleur et suer abondamment.

Toutes les nuits, je transpirais énormément et j'avais des crampes.

J'avais également tout le temps faim et je devais souvent me lever la nuit pour aller manger quelque chose.

Je n'avais plus d'équilibre et je tombais souvent.

J'avais aussi des problèmes d'allergie cutanée.

Des problèmes de mémoire étaient bien présents et il m'était devenu totalement impossible de me concentrer.

Je n'arrivais plus à supporter ces souffrances au quotidien, d'autant plus qu'elles n'avaient fait qu'empirer depuis dix ans.

Je voyais aussi mon conjoint continuer son cursus universitaire, alors que moi j'avais dû faire une croix dessus.

En 2004, il terminait son doctorat à l'EPFL, pendant que moi je m'éloignais de plus en plus des chemins de la réussite. Nous avions eu le même parcours jusqu'en 1995 (année du baccalauréat) et dix ans après, la psychiatrie m'avait broyée, tandis que lui décrochait un poste d'enseignant chercheur.

C'était dur de voir mon conjoint pleinement réussir là où j'avais totalement échoué.

Mais ce qui était encore plus dur à accepter, c'était d'être devenue une épave bourrée de médicaments et de ne plus avoir la force de me battre pour me sortir de cet état.

Je n'avais plus aucune estime de moi, je me détestais au point de ne même plus vouloir me battre pour retrouver cette vie que j'avais avant et que j'avais tant aimée.

En fait, j'étais arrivée à la limite de ce que je pouvais encaisser psychiquement et physiquement et je n'avais plus la force de supporter la moindre douleur due à l'effet de manque.

De toute façon à quoi bon lutter, je n'arrivais pas à me débarrasser de ces substances dont les effets secondaires s'aggravaient de jour en jour et mon avenir était fortement compromis si je continuais à prendre ces produits.

Je commençais doucement à baisser les bras et à me dire que je devrais supporter toute ma vie d'être dans cet état. Je ne me voyais plus d'avenir, tant tout était devenu difficile à faire sous l'emprise de ces drogues.

Ainsi en 2004, j'étais sur le point d'abdiquer face à la toute puissante psychiatrie en laissant les psychotropes prendre le contrôle définitif de ma vie...

à suivre...

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Information Wikipédia:

"Le Clorazépate est un médicament de la famille des benzodiazépines. Il est utilisé pour ses propriétés anxiolytiques, anticonvulsivantes et sédatives.

Le Clorazépate est commercialisé sous la marque Tranxène® ou Tranxilium® par les laboratoires Sanofi-Aventis."

Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Clorazépate

 

Informations:

Tolérance et dépendance aux benzodiazépines:

"L'usage des benzodiazépines peut provoquer l'apparition d'effets secondaires et/ou paradoxaux conduisant souvent à une mauvaise interprétation de l'état de santé du patient, qui implique le maintien d'un traitement inadapté.

Par ailleurs, si cet usage est prolongé, il peut susciter une tolérance de l'organisme ainsi que l'apparition d'une forte dépendance physique. A l'arrêt du traitement, des symptômes de sevrage apparaissent dans un grand nombre de cas, qui sont à nouveau l'objet d'autant de diagnostics erronés pouvant conduire à la reprise du traitement - qui a pourtant déjà signalé son inefficacité, voire sa nocivité.

[...]

La tolérance est l'autre facteur principal de l'aggravation de l'anxiété ou de l'insomnie sous benzodiazépines. La tolérance est le mécanisme suivant lequel le cerveau s'habitue à l'effet du produit, ce qui conduit le patient à augmenter les doses pour obtenir l'effet initial. Contrairement à une idée reçue, et largement répandue par les professionnels de santé qui préfèrent incriminer le patient plutôt que le produit qu'ils prescrivent si largement, le patient n'est pas coupable de ces augmentations - il n'est pas dans une conduite toxicomaniaque mais se retrouve contraint à augmenter les doses pour fonctionner normalement.

La tolérance à l'effet hypnotique (qui induit le sommeil) des benzodiazépines intervient en quelques semaines, de même que la tolérance aux somnifères, ce qui explique que de nombreuses personnes finissent par prendre une boîte entière de Stilnox ou d'Imovane pour trouver le sommeil. La tolérance à l'effet anxiolytique (qui provoque la relaxation) prend plusieurs mois. Il n'existe pas de tolérance à l'effet amnésique des benzodiazépines, ce qui explique que les détériorations cognitives causées par les benzodiazépines, loin de s'atténuer avec le temps, persistent et s'aggravent lorsque le traitement est poursuivi.

Lorsqu'une personne atteint un stade de tolérance au produit, elle se retrouve non seulement contrainte à augmenter les doses - mais bien souvent c'est en pure perte : la benzodiazépine ou le somnifère ont cessé d'être efficaces et le manque ne tarde pas à apparaître. Il n'est donc pas rare qu'un patient souffre de symptômes de sevrage alors même qu'il est sous traitement en raison de l'apparition de la tolérance - mais à nouveau, les médecins interprètent cette anxiété ou cette insomnie comme endogène et nécessitant le maintien du traitement, ou l'introduction de nouveaux psychotropes - alors que le sevrage est la seule solution viable à long terme."

Source: http://www.benzodiazepines.onlc.fr/