18/11/2010

22. Syndrome de sevrage prolongé

Eté 2008

J'avais 32 ans, je venais de prendre mon dernier Tranxilium, j'allais enfin vivre sans cette substance.

Après plus de 13 ans de dépendance aux neuroleptiques, aux antidépresseurs et aux anxiolytiques, j'avais réussi à me sevrer seule de ces produits.

Malheureusement, les douleurs et les terreurs atroces dues aux 10 mois de sevrage ne firent pas place à une vie tranquille.

En effet, le sevrage se poursuivit bien après l'arrêt total de la prise de médicaments psychiatriques. Les molécules actives de ces produits restant encore présentes dans le corps pendant une très longue période et surtout il faut énormément de temps au corps pour se remettre de ces années de prises.

Au mois d'août 2008, libre de toutes substances psychotropes, j'en ressentais toujours leurs effets.

L'angoisse et la peur étaient plus présentes que jamais.

Physiquement, j'avais toujours l'impression d'être malade. J'avais tous les symptômes d'une forte grippe: Maux de tête, fatigue, douleurs musculaires, nausées, vomissements, diarrhées, sueurs très abondantes, fièvre,...

J'avais également besoin d'uriner toutes les heures, voire toutes les trente minutes.

Mes nuits étaient remplies de cauchemars et mes journées de peur panique.

Les terreurs qui peuplaient mes jours et mes nuits étaient difficiles à supporter et je dus résister de toutes mes forces à l'envie de les calmer en prenant un Tranxilium.

Les peurs générées par l'arrêt des médicaments se muèrent en terreurs et je me dis que je n'aurais jamais la force de survivre dans cet état.

Bien des fois, je songeais à mourir tellement ces terreurs étaient violentes.

Au mois de janvier 2009, plus de six mois après mon sevrage, je ressentais toujours les mêmes symptômes de sevrage.

Je suais abondamment jour et nuit. Mon état ressemblait toujours à un état grippal; douleurs musculaires, maux de tête, diarrhées, nausées, vertiges, fatigue, ...

A cet état grippal vinrent s'ajouter des acouphènes ainsi que d'autres troubles sensoriels. Mes sens reprenaient leurs fonctions tout en étant ultrasensibles.

Je commençais à voir plus net, les contrastes étant à nouveau plus présents.

Je ressentais également des sensations à travers ma peau. Au début très peu et par la suite beaucoup trop.

C'était comme si mes sens essayaient de se rééquilibrer en passant d'une extrême à l'autre.

Toutes ces sensations associées aux douleurs physiques et aux angoisses générées par l'arrêt des médicaments me plongèrent dans un état de peur extrême.

Cette terreur permanente se traduisit physiquement par une allopécie (chute de cheveux), des tremblements, des sueurs et des problèmes gastro-intestinaux et elle se manifesta psychologiquement par une agoraphobie et une dépression.

Je sus identifier ces problèmes physique et psychologique comme étant des conséquences de mon sevrage et je ne repris pas de substances pour les contrer.

La seule aide médicamenteuse que je pris fut de l'Ibuprofène à dose normale et du Relaxane.

Bien évidemment, ces deux produits ne m'aidèrent que partiellement, mais ils me permirent de résister à l'envie de prendre un Tranxilium pour tout arrêter.

C'était affreusement dur de résister à l'envie de prendre n'importe quel médicament psychiatrique pour ne plus souffrir, surtout quand cela faisait plus de six mois que le sevrage était terminé et que je subissais toujours ses effets.

En ce début d'année 2009, je me demandais si un jour j'allais me sentir bien et ne plus être terrassée par ces symptômes de sevrage prolongé.

Ce fut à cette époque que mes capacités de concentration, de mémorisation et de raisonnement commencèrent à revenir. Je lus donc très attentivement les informations concernant le syndrome de sevrage prolongé contenues dans un site consacré aux méfaits des benzodiazépines.

Je cherchais également des témoignages de personnes ayant vécu la même chose que moi. Je ne trouvais aucun témoignage en français (livre), mais je découvris le témoignage de Joan E. Gadsby en anglais. Cette dame avait vécu 23 ans de dépendance aux benzodiazépines et avait réussi à se sevrer et à reprendre une vie presque normale.

Lire son témoignage me redonna du courage et de l'espoir, car j'avais enfin la preuve qu'on pouvait s'en sortir et reprendre une vie presque normale.

Visiblement, je devrais faire face à des séquelles à long terme, mais il était possible de revivre!

Pour le moment, je me trouvais dans une des phases les plus difficiles après le sevrage.

C'était maintenant que je devais déployer le plus de ressources et de volonté. C'était maintenant que je ne devais absolument pas craquer, que je ne devais pas laisser la dépression et l'angoisse du post-sevrage prendre le dessus et me faire sombrer.

Je mobilisais donc toutes mes forces pour ne pas me laisser submerger par la peur, l'angoisse et la dépression.

Je commençais à refaire du sport pour combattre l'anxiété et la dépression et pour améliorer l'état de mon organisme durement éprouvé par ces longs mois de sevrage.

C'était difficile, car après plus de deux ans à rester couchée dans mon lit ou assise sur un canapé, je n'avais plus l'habitude de bouger.

Mais comme j'avais toujours pratiqué beaucoup de sport avant mon sevrage, je savais qu'après plusieurs semaines d'entraînement, mes capacités physiques allaient revenir. Par ailleurs, c'était certainement grâce au sport que je n'avais pas pris plus de 15 kilos en 13 ans de dépendance aux antidépresseurs et aux anxiolytiques.

En ce début d'année 2009, je savais que je devais me bouger aussi bien physiquement que moralement pour résister à l'angoisse et à la dépression générées par le sevrage.

Je devais absolument mobiliser toute ma volonté pour reprendre possession de mon corps et de mon âme si longtemps abandonnés à la psychiatrie.

Je devais lutter pour reprendre le contrôle de ma vie si longtemps laissé aux mains des psychiatres...

 

... à suivre

 

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Informations:

Livre de Joan E. Gadsby: "Addiction by Prescription; One Woman's Triumph and Fight for Change"

Site de Joan E. Gadsby:

http://www.addictionbyprescription.com/

 

 

 

27/10/2010

21. Sevrage

Sevrage

Septembre 2007 - juillet 2008

Il me faudra 10 mois pour passer de 6 comprimés de Tranxilium par jour à zéro.

Le sevrage fut très dur. Les symptômes de sevrage que je ressentis furent atroces et plusieurs fois je faillis tout abandonner.

Ma généraliste finit par me prescrire du Relaxane, du Millepertuis et du Paracétamol pour m'aider à supporter les angoisses, la dépression et les douleurs physiques générées par le sevrage.

Tout au long des dix mois qu'il me fallut pour me sevrer, les symptômes de sevrage furent présents et intenses.

Je n'ai pas la force de décrire en détails ce qui c'est passé pendant ces dix mois, mais je ne pus pas sortir de chez moi sans être assaillie par la peur et l'angoisse. Mes nuits furent courtes et peuplées de cauchemars. Les jours parurent trop longs, interminables. Les douleurs physiques furent atroces et à plusieurs reprises je crus que mon corps et mon esprit n'allaient pas résister au sevrage.

Voici la liste des symptômes de sevrage aux benzodiazépines: (http://benzodiazepines.onlc.fr)

Symptômes de sevrage aigu

 

Acouphènes

Agitation

Agoraphobie

Agressivité

Akathisie (besoin impérieux de bouger)

Anxiété

Apathie (état de fatigue physique ou intellectuelle profond (mais le plus souvent réversible) se caractérisant par une indifférence à l'émotion et aux désirs)

Ataxie (trouble de la coordination des mouvements)

Attaques de panique

Bouffées de chaleur

Cauchemars

Manque de souffle

Constipation

Convulsions (en cas de sevrage brutal)

Démangeaisons, peau sèche

Dépersonnalisation (désigne l'expérience d'un sentiment de perte de sens de la réalité. Une personne souffrant de ce trouble a l'impression qu'elle a changé et que le monde paraît moins réel (il est flou, comme dans un rêve, ou manque de sens))

Dépression

Déréalisation

Diarrhée

Distorsion de l’image corporelle, perceptions faussées

Douleurs dentaires

Dysphorie (perturbation de l'humeur caractérisée par un sentiment déplaisant et dérangeant de tristesse, d'anxiété, de tension, d'irritabilité)

Excitabilité

Faiblesse musculaire, « jambes en coton »

Fasciculations (petite contraction musculaire involontaire visible sous la peau)

Formication (sensation comparable à celle d'insectes rampant sur ou sous la peau)

Goût métallique dans la bouche

Hyperacousie (hypersensibilité au son)

Hypersensibilité sensorielle

Hyperosmie (odorat sensible)

Hyperthermie

Hyperventilation

Insomnie

Irritabilité

Nausées

Nervosité

Obsessions

Palpitations cardiaques

Pensées intrusives

Perte de poids (peut être très rapide)

Perturbations sensorielles

Photosensibilité

Prise de poids

Rage irrationnelle

Sensation de brûlure au niveau du cuir chevelu

Sensation de choc électrique à travers le corps

Sensation d’étouffement

Sensation d’inconfort et d’oppression dans la poitrine

Spasmes (habituellement musculaires)

Sueurs, suées nocturnes

Symptômes psychotiques (habituellement temporaires et limités au sevrage rapide) (Hallucination, idées délirantes, troubles du cours de la pensée)

Tremblements

Vomissements

 

 

Pendant dix mois je souffris de pratiquement tous les symptômes présents dans cette liste.

Au mois de juillet 2008, je réussis à ne plus devoir prendre de Tranxilium, j'étais enfin libérée de ces substances.

A 32 ans, après plus de 13 ans de dépendance, j'avais enfin réussi à me sevrer et je comptais bien ne plus jamais laisser un seul médecin m'injecter ces substances de force.

Au mois d'août 2008, mon conjoint dut se rendre en Angleterre pour des raisons professionnelles. Il devait rester là-bas pendant six mois.

Je me dis que tout allait bien se passer puisque maintenant je ne prenais plus de médicament, mais ce que je ne savais pas, c'était que le syndrome de sevrage pouvait se prolonger bien au-delà de la période de sevrage à proprement dite.

Ainsi, au mois d'août 2008, je me retrouvais seule pour affronter le syndrome de sevrage prolongé...

 

... à suivre

 

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Informations Wikipédia:

"La dépendance peut apparaître après un traitement aux benzodiazépines poursuivi plusieurs semaines. Après un délai d'un à dix jours après la dernière prise, le sevrage est acquis, la durée et l'intensité varient en fonction de la molécule concernée.

[...]

Le syndrome prolongé de sevrage aux benzodiazépines se produit chez 10 à 15% des patients, les manifestations de sevrage ne disparaissent qu’après plusieurs mois, voire plusieurs années (jusqu'à 10 ans). On n’en connaît pas clairement la raison. Les neurotoxiques seraient stockés dans les corps gras du corps humain, en particulier dans le cerveau

L'origine génétique des troubles prolongés dus au sevrage aux benzodiazépines aurait été découverte par Oregon Health & Science University. Les principaux symptômes de sevrage de longue durée sont l’angoisse, l’insomnie, la dépression, divers symptômes sensoriels et moteurs, des troubles gastro-intestinaux, ainsi que des troubles de la mémoire et des troubles cognitifs. Les professeurs Heather Ashton, Malcolm Lader, Peter Breggin, David Cohen travaillent sur ce syndrome. Le syndrome prolongé de sevrage aux benzodiazépines est un état iatrogène."

 

Définition de iatrogène:

"Une maladie, un état, un effet secondaire, etc. sont iatrogènes lorsqu'ils sont occasionnés par le traitement médical. En grec, le mot signifie littéralement "provoqué par le médecin" (iatros : médecin ; génès : qui est engendré), ou par d'autres professionnels de la santé, par exemple par un pharmacien."

 

 

26/10/2010

20. Début de sevrage

Septembre 2007

Après treize ans de dépendance aux neuroleptiques, aux antidépresseurs et aux anxiolytiques, je n'en pouvais plus.

Toute ma vie d'adulte s'était résumée à ça et je ne voulais plus vivre si c'était uniquement pour attendre ma prochaine dose.

En 1994, sous la pression de ma famille et le chantage des médecins de l'hôpital psychiatrique de Nant, j'avais accepté d'être aidée parce que le stress et le surmenage dus à mon surinvestissement dans mes études commençaient à trop peser.

Mais au lieu de m'aider, les psychiatres de Nant m'ont forcée à prendre des neuroleptiques et des sédatifs contre ma volonté. Je ne voulais pas avaler ce genre de substance, alors ils me les ont injectées de force jusqu'à ce que j'en devienne dépendante et que je les prenne bien docilement par voie orale.

J'avais 18 ans.

Entre 1994 et 2007, j'avais tenté à plusieurs reprises d'arrêter de prendre ces médicaments, mais ne connaissant pas le fonctionnement de la dépendance à ce genre de substance, je me voyais à chaque fois obligée de reprendre ce traitement.

J'avais demandé à plusieurs psychiatres de m'aider à arrêter de consommer ces produits psychiatriques, mais aucun d'eux n'accéda à ma demande. Ils préfèraient me prescrire un nouveau médicament à chaque fois que la tolérance au médicament précédent apparaissait.

A aucun moment, ces psychiatres n'ont admis que ces produits (antidépresseurs / anxiolytiques / neuroleptiques) pouvaient entraîner une dépendance et/ou une tolérance. Ils préféraient croire que les sensations de manque que je ressentais, ainsi que les effets secondaires lourds et les réactions paradoxales dues à la prise prolongée de ces substances étaient la manifestation de l'aggravation d'une maladie mentale.

J'ai donc pensé pendant treize ans que je souffrais d'une maladie mentale qui s'aggravait, jusqu'à ce que je commence à me renseigner sur les substances que les psychiatres me faisaient prendre depuis 1994.

Ce fût grâce à mes recherches menées en grande partie sur Internet, que je découvris que les médicaments que les psychiatres me prescrivaient pouvaient entraîner tous les phénomènes qui étaient identifiés par eux comme les signes cliniques d'une maladie mentale.

Je m'informais au maximum sur ces produits et je compris enfin ce qui se passait dans ma tête et dans mon corps. Je compris les différents mécanismes qui génèraient la dépendance, la tolérance, l'aggravation des effets secondaires et la manifestation des réactions paradoxales. Et je compris également qu'il ne me serait pas facile de me sevrer seule.

J'entamais mon sevrage en automne 2007, à l'âge de 31 ans.

Je diminuais très lentement les doses de Tranxilium quotidienne pour ne pas trop souffrir du manque.

Avant de commencer mon sevrage je souffrais beaucoup des effets secondaires suivants: maux de tête, transpiration excessive, diahrrée chronique, besoin d'uriner fréquent (toutes les 30 minutes), tension musculaire permanente, prise de poids, sensation d'être en hypoglycémie tout le temps, vertige, fatigue chronique, insomnie, cauchemars, somnolence, allergies cutanés, agoraphobie, ...

Dès que je commençai à diminuer ma quantité de Tranxilium quotidienne, je dus supporter des migraines atroces, une transpiration tellement abondante que je devais me changer au cours de la nuit, un besoin d'uriner fréquent, des diahrrées incessantes, un état grippal permanent, des insomnies et des hypersomnies, ....

Je dus faire face à un retour de l'agoraphobie, de l'anxiété généralisée et de la dépression. Les psychiatres appellent ça l'effet rebond. Ils définissent l'effet rebond comme étant l'augmentation des symptômes déjà présents avant la prise de médicament et avant la dépendance. Sauf que je n'ai jamais eu d'attaque de panique, d'anxiété généralisée ou encore de dépression avant que les psychiatres ne m'obligent à prendre ces produits.

A nouveau, cette manifestation de l'anxiété, ainsi que celles d'autres symptômes de sevrage sont mal connues des psychiatres qui mettent ça sur le compte d'un problème préexistant du patient. Ils considèrent l'apparition de ces symptômes pendant le sevrage comme une réapparition des symptômes préexistants et la nomme effet rebond, alors qu'il s'agit bel et bien de symptômes de sevrage (* voir informations).

C'est donc parce que les psychiatres interprètent les symptômes de sevrage comme étant la réapparition des symptômes préexistants, qu'ils obligent leurs patients à reprendre leur traitement en les convainquant que ces symptômes sont une manifestation d'un problème psychiatrique profond.

Je souffris pendant plusieurs longues semaines de très forts symptômes de sevrage, mais je tins bon et ne repris pas plus de Tranxilium pour palier à l'anxiété généralisée qui avait fait son apparition depuis le début de mon sevrage.

Les premières semaines et les premiers mois de sevrage furent très difficiles à supporter, mais je savais que je devais passer par là pour pouvoir retrouver ma liberté...

 

... à suivre

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Informations

Effet rebond et symptômes de sevrage:

"La liste suivante comprend des symptômes de sevrage rapportés par un nombre suffisamment significatif de personnes pour être considérés en lien avec le sevrage. Peu connus des médecins, ces symptômes sont hélas trop souvent mal interprétés. L'anxiété ou la dépression, qui sont pourtant des symptômes de sevrage à part entière, sont attribués à l'état psychique "préexistant" du patient, de même qu'un certain nombre d'autres symptômes "psychiatriques" (agoraphobie, phobie, dépression, déréalisation, attaques de panique, etc.). De leur côté, les symptômes physiques du sevrage aux benzodiazépines, qu'il soit aigu ou prolongé, font presque toujours l'objet de diagnostics erronés : fibromyalgie, pour les douleurs musculaires ou articulaires, syndrome du côlon irritable pour les troubles gastriques, maladie de Ménière pour expliquer les vertiges et acouphènes, etc."

Source: http://benzodiazepines.onlc.fr/index.php?page=10

 

"la benzodiazépine est souvent prescrite pour lutter contre un état anxieux ou une insomnie transitoire. Il ne fait pas de doute que le produit est efficace dans les premières semaines - pourtant il perd peu à peu toute efficacité, mais si le patient s'avise de l'arrêter, l'anxiété et l'insomnie réapparaissent avec une force toute particulière (le niveau d'anxiété ou d'insomnie symptômes du sevrage excèdant bien souvent leur niveau initial). Comme la réintroduction de la benzodiazépine fait aussitôt disparaître ces symptômes (puisqu'elle comble le manque), le médecin et le patient sont persuadés que c'est non pas le syndrome de sevrage, mais l'état naturel du patient qui est en cause, et qu'il a donc besoin de ce traitement sur le long terme pour pouvoir fonctionner normalement. Au lieu d'être interrompu, le traitement aux benzodiazépines est donc maintenu, alors même que le patient est désormais dépendant - et c'est cette dépendance, essentiellement physique, conjuguée à une mauvaise compréhension du syndrome de sevrage, interprété comme un pur phénomène de "rebond", qui explique que les durées de prescription de benzodiazépines dépassent très fréquemment les durées légales."

Source: http://benzodiazepines.onlc.fr/index.php?page=4